DataCore veut casser les prix des postes de travail virtuels

L'éditeur propose de créer des bureaux virtuels basés sur sa technologie de virtualisation du stockage. Objectif : couper l'herbe sous les pieds des fournisseurs de stockage classiques.

Comme d'autres, DataCore pense que la virtualisation des postes de travail sera une tendance forte dans les prochaines années. Mais quant aux moyens pour la réaliser, il fait bande à part. « Cette technologie pose le problème du stockage, explique Ziha Aral, directeur technique de DataCore. L'industrie du stockage élabore actuellement des offres pour des parcs de plusieurs milliers de machines virtuelles, avec un coût unitaire de plusieurs centaines de dollars. Si les volumes sont tellement élevés, ce n'est que pour justifier l'investissement d'un contrôleur de stockage onéreux.»
Un réseau en étoile
Selon l'éditeur, d'autres voies sont possibles. Habitué à jouer les trublions dans un monde du stockage dominé par des fournisseurs de matériel, il vient de proposer une architecture qui, non seulement, est moins chère, mais qui permet aussi aux entreprises de commencer petit, à partir de quelques centaines de postes de travail. Avant de monter en charge progressivement.

Le secret de DataCore est simple: utiliser des matériels standards et pas chers plutôt que des solutions propriétaires. Détaillée dans un livre blanc, cette architecture s'appuie sur un double noeud de serveurs génériques, avec processeur x86, 64 Go de mémoire et des disques durs SATA comme pool de stockage pour les machines virtuelles. Les données sont répliquées de manière asychrone entre les deux noeuds, par une liaison iSCSI. La gestion du stockage se fait au travers du logiciel SANmelody. Résultat: DataCore a été capable d'héberger de manière hautement disponible 220 postes de travail pour un coût unitaire de 67,39 dollars.

Et pour la montée en charge, DataCore a déjà sa petite idée: connecter sous forme d'étoile des noeuds de stockage supplémentaires (tout aussi standards) autour d'un noeud central utilisé pour la mise en miroir. Selon l'éditeur, cette manière de faire devrait conserver les performances et le rapport qualité/prix. Et couper l'herbe sous les pieds des fournisseurs de matériel de stockage, comme EMC ou Hitachi. «En quelque sorte, je fais de la Formule 1 dans une voiture basique », souligne Ziha Aral, sourire au coin.
Un stade expérimental

Reste à savoir si DataCore va dépasser le stade expérimental. Pour l'instant, le VDI ne figure pas au catalogue commercial. «Nous ne sommes pas un vendeur de VDI. Pour l'instant, nous étudions les possibilités techniques. Il faudra ensuite nouer les bons partenariats avant d'envisager d'aller plus loin », explique Georges Teixeira, PDG de DataCore. Car pour l'instant, l'éditeur a d'autres chats à fouetter. Il vient tout juste de lancer une nouvelle version de son logiciel de virtualisation du stockage, baptisée SANsymphony-V, à laquelle il vient d'ailleurs de rajouter des fonctions NAS.