De la sous-traitance à la réinternalisation
Quatrième et dernier volet de notre feuilleton satirique consacré à ' la grande aventure de la gouvernance des SI '. L'externalisation totale est un échec ; la renégociation du
contrat porte désormais sur une infogérance sélective. Une partie est délocalisée en offshore pour des questions de coût et de flexibilité des ressources humaines. Mais nouveau revers : du fait des difficultés de communication et de pilotage
liées à la distance, les conditions de transfert, et surtout la continuité des services, se déroulent mal. De plus, les clauses de transférabilité n'avaient pas tout prévu. Ce scénario catastrophe se présente donc ainsi : la DSI conserve les
tâches de conception et de tests, mais la perte de contrôle sur le reste s'avère préoccupante. Il devient impossible de connaître en temps réel l'impact des développements sur le système d'information. Un monde existe entre des spécifications
détaillées de plus en plus exigeantes - la MOA traîne les pieds et les délais s'allongent - et les tests finaux qui révèlent bien des surprises. Un monde accaparé par des méthodes itératives de gestion de projet, unifiées ou agiles... et
souvent inapplicables.Par ailleurs, le rachat de l'infogérant - concentration des SSII oblige - et l'augmentation du turnover, en particulier côté offshore, compliquent la donne, en induisant la signature de nouveaux avenants qui font grimper les coûts. Au
final, l'innovation et l'amélioration de la performance ne sont pas à la hauteur des espérances. La remise en cause opérationnelle et stratégique de l'externalisation aboutit à la réinternalisation de l'informatique. Le plan de réversibilité nayant
jamais constitué une priorité côté prestataire, le ' backsourcing ' ne sera pas une mince affaire pour le client devant rapatrier les compétences clés. La boucle est bouclée.Forum du Munci
http://forums.munci.org
http://forums.munci.org
Votre opinion