' De l'emploi des chiffres sur l'emploi '
' cette année, le secteur des logiciels et services devrait créer deux fois plus d'emplois qu'en 2005 '
Xavier Biseul, grand reporter à 01 InformatiqueLe marché des logiciels et services créera cette année ' environ 20 000 emplois '. C'est officiel, Syntec Informatique l'a annoncé la semaine dernière. Un chiffre rond qui laisse songeur. Alors que depuis 2005 la croissance de ce secteur se maintient d'une année sur l'autre autour de 7 %, les créations d'emploi nettes ont, elles, plus que doublé. La chambre patronale annonçait ainsi de 8 000 à 10 000 emplois créés en 2005 et de 10 000 à 15 000 emplois en 2006. Comment expliquer ce tour de passe-passe ? Même si le turnover est reparti à la hausse, autour de 10 à 15 %, et que la moitié des partants rejoignent ' le client ', le chiffre surprend. Les SSII nous ont tellement habitués à communiquer des prévisionnels d'embauche particulièrement soutenus sans tenir pour autant toutes leurs promesses. Une étude de l'Apec laissait apparaître que seule la moitié des offres des SSII débouchait sur un recrutement effectif trois à six mois après leur diffusion. Autre hypothèse : le recrutement massif des jeunes diplômés. Selon le dernier baromètre Apec, 30 % des offres d'emploi leur seraient destinées. En recrutant davantage de jeunes, les SSII contiennent leur masse salariale (voir dossier p. 40). Le taux de chômage du secteur est encore plus sujet à caution. Syntec se réjouit d'un 2,1 %. Un taux résiduel qui nous placerait dans une situation de plein-emploi. Un chiffre ' farfelu ' pour le Munci qui décrypte le calcul opéré par le syndicat professionnel. Il serait obtenu à partir du nombre d'informaticiens demandeurs d'emploi dont le dernier employeur était une SSII ou un éditeur. Soit 6 500, un chiffre à rapporter aux effectifs de la branche (300 000). C'est se dédouaner un peu vite de tous ces informaticiens seniors actuellement sur le carreau qui, au cours de leur carrière, ont travaillé chez un fournisseur. Fin août, le ministère du Travail recensait 21 964 demandeurs demploi dans la fonction informatique sur une population de 500 000. Soit un taux de chômage de près de 4,4 %, voire de 5,5 % si on intègre les demandeurs en activité réduite (moins de 78 heures par mois), en stage ou en formation.x.biseul@01informatique.presse.fr
Xavier Biseul, grand reporter à 01 InformatiqueLe marché des logiciels et services créera cette année ' environ 20 000 emplois '. C'est officiel, Syntec Informatique l'a annoncé la semaine dernière. Un chiffre rond qui laisse songeur. Alors que depuis 2005 la croissance de ce secteur se maintient d'une année sur l'autre autour de 7 %, les créations d'emploi nettes ont, elles, plus que doublé. La chambre patronale annonçait ainsi de 8 000 à 10 000 emplois créés en 2005 et de 10 000 à 15 000 emplois en 2006. Comment expliquer ce tour de passe-passe ? Même si le turnover est reparti à la hausse, autour de 10 à 15 %, et que la moitié des partants rejoignent ' le client ', le chiffre surprend. Les SSII nous ont tellement habitués à communiquer des prévisionnels d'embauche particulièrement soutenus sans tenir pour autant toutes leurs promesses. Une étude de l'Apec laissait apparaître que seule la moitié des offres des SSII débouchait sur un recrutement effectif trois à six mois après leur diffusion. Autre hypothèse : le recrutement massif des jeunes diplômés. Selon le dernier baromètre Apec, 30 % des offres d'emploi leur seraient destinées. En recrutant davantage de jeunes, les SSII contiennent leur masse salariale (voir dossier p. 40). Le taux de chômage du secteur est encore plus sujet à caution. Syntec se réjouit d'un 2,1 %. Un taux résiduel qui nous placerait dans une situation de plein-emploi. Un chiffre ' farfelu ' pour le Munci qui décrypte le calcul opéré par le syndicat professionnel. Il serait obtenu à partir du nombre d'informaticiens demandeurs d'emploi dont le dernier employeur était une SSII ou un éditeur. Soit 6 500, un chiffre à rapporter aux effectifs de la branche (300 000). C'est se dédouaner un peu vite de tous ces informaticiens seniors actuellement sur le carreau qui, au cours de leur carrière, ont travaillé chez un fournisseur. Fin août, le ministère du Travail recensait 21 964 demandeurs demploi dans la fonction informatique sur une population de 500 000. Soit un taux de chômage de près de 4,4 %, voire de 5,5 % si on intègre les demandeurs en activité réduite (moins de 78 heures par mois), en stage ou en formation.x.biseul@01informatique.presse.fr
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