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La chaîne de stockage s'emballe. Le volume des données croît de 50 à 60 % l'an ! Des flux texte, audio et vidéo non structurés à 80 %. Pour les DSI, classifier les informations et moduler les accès selon les priorités prend une allure de course de vitesse.
De l'entrepôt aux données classifiées d'une bibliothèque
Vertigineux ! En 2006, le volume d'informations hébergées sur les disques durs des ordinateurs et baies de stockage a atteint 161 exaoctets (161 millions de téraoctets)… Un volume qui, selon IDC, devrait sextupler d'ici à trois ans ! “ Nous prévoyons 70 % de progression pour 2007 ”, renchérit Xavier Fessart, directeur du développement des ventes en France chez EMC, le numéro un mondial du stockage. D'ores et déjà, les configurations consolidées, très musclées, se banalisent. Ainsi Hitachi Data Systems (HDS) lance une formule à 330 téraoctets, en version interne, et 247 petaoctets (soit 247 000 téraoctets) en version externe. “ On ne vend plus du téraoctet, mais une réduction des coûts de stockage en trois ans ”, expose Michel Alliel, directeur marketing produit et solutions chez HDS France. Sous l'appellation StorageWorks Online, HP enfourche le même cheval de bataille (jusqu'à 330 téraoctets en interne et 247 petaoctets en externe) et commercialise trois familles de baies de stockage.Après avoir racheté des éditeurs de logiciels, tous les constructeurs de matériel mettent l'accent sur l'amélioration de la gestion centralisée des capacités et sur la virtualisation des espaces – y compris la possibilité de gérer, en théorie, les baies provenant de fabricants concurrents. Dans la foulée, les réseaux de stockage montent également en gamme. Ainsi, le 4 Gbit/s multiplexé trois fois devient le standard. Bref, les développements destinés aux nouveaux besoins des grandes entreprises font exploser les compteurs de la performance.Les constructeurs, qui savent que leurs recettes profiteront au marché des PME, intègrent leurs développements dans les produits d'entrée de gamme. A l'instar de LSI, qui fabrique des solutions complètes pour IBM, MCR, SGI et Sun. Celles-ci embarquent déjà jusqu'à 1,8 téraoctet en six disques durs et valent environ 50 000 euros – logiciels pour le stockage intelligent inclus. HDS va plus loin, avec des solutions SAN prêtes à l'emploi. La configuration complète d'une puissante solution est livrée dans un carton aux sociétés qui la déploient elles-mêmes. Avec les câbles, le commutateur, la baie… Les logiciels sont déjà paramétrés et, grâce à la présence d'assistants d'installation, leur installation dure une vingtaine de minutes. Le tout pour un prix d'entrée de 5 000 à 6 000 euros.“ A moyen terme, les infrastructures de stockage vont progressivement sortir du monde propriétaire pour aller vers des composants standardisés, pronostique Olivier Tordo, directeur de la division stockage chez Sun Microsystems France. Avec le logiciel libre, les coûts vont baisser davantage. Quant aux univers du serveur de calcul et du serveur de stockage, ils finiront par fusionner. ” Dans cette idée, OpenSolaris, le système d'exploitation libre de Sun, intègre déjà un grand nombre de fonctions de stockage. Tant mieux pour la trésorerie des entreprises utilisatrices. N'oublions pas que, dans un centre de données, les mètres carrés construits coûtent plus cher que les ordinateurs…
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