L'International Space University, à Illkirch, en Alsace, forme des professionnels des sciences de l'espace. Cinquante étudiants, de vingt-cinq nationalités différentes, y reçoivent chaque année une formation
complémentaire de niveau DEA. Un réseau informatique taillé sur mesure y a été déployé, en août 2002, afin de délivrer des services multimédias jusqu'au poste de travail. Outre un usage informatique classique, chaque PC accède à de la vidéo à la
demande, à de la visioconférence et à des chaînes de TV. Le tout sur IP. Pour cela, le réseau a été bâti autour d'un commutateur 6509, de Cisco. Celui-ci irrigue en Gigabit Ethernet, via de la fibre optique, des commutateurs d'étage (des Cisco
4600), eux-mêmes desservant six cent cinquante prises dans les bâtiments, en câblage FTP de catégorie 6, d'origine Infra+. Cent cinquante postes de travail sont raccordés à ces prises, en 100 Mbit/s. En ce qui concerne la TV, les programmes sont
reçus au format MPeg-2, depuis trois antennes satellites, à un débit de 4 à 10 Mbit/s par chaîne. En est extrait un bouquet de vingt-cinq chaînes, diffusé tel quel sur le réseau local en Streaming (en permanence et en
multicast), soit une bande passante totale d'un maximum de 250 Mbit/s.
Un décodeur vidéo logiciel
N'importe quel PC sous Windows peut visualiser l'une des chaînes, grâce à un décodeur logiciel, développé par Thales Broadcast et Multimedia, et qui affiche la vidéo dans le navigateur internet. Un étudiant peut ainsi suivre en
direct le lancement de la fusée Ariane. Les chaînes TV sont simultanément enregistrées sur trois serveurs de Streaming (des Compaq ProLiant DL380) pour une consultation différée en mode vidéo à la demande. Par ailleurs, les cours réalisés dans les
amphithéâtres sont filmés par des caméras analogiques, puis numérisés en MPeg-2 et disponibles sur ces mêmes serveurs. ' Les cours sont numérisés par des encodeurs Minerva, précise Joël Marc Herrmann, responsable
informatique de l'université de l'Espace. Une architecture tout numérique avait été jugée trop coûteuse lors de l'appel d'offres, il y a plus de deux ans. ' Quant à la visioconférence, elle s'appuie sur une passerelle
Radvision. Celle-ci relie l'université à des interlocuteurs, généralement basés à l'étranger, indépendamment de la technologie qu'ils emploient : RNIS, internet, meuble de visioconférence ou PC avec webcam. L'université possède, pour sa part, un
meuble de visioconférence VCON, qui peut être déplacé dans n'importe quelle salle, et raccordé à la prise Ethernet locale. Le visiochat et le web conferencing sont gérés par un serveur CUseeMe, de FVC.
' Un cours peut ainsi être diffusé, via une entrée du serveur CUseeMe, lors d'une session de visioconférence, tandis que des étudiants seront connectés via internet ', détaille Joël Marc Herrmann pour illustrer
la flexibilité du système.Enfin, les enseignants adaptent actuellement leurs cours pour de l'e-learning. L'intégrateur Axians, qui a réalisé ce projet, a également équipé les salles de cours des moyens vidéo et audio traditionnels. Il
a aussi installé la signalétique dynamique : sur des panneaux, placés dans les locaux, l'université diffuse de la vidéo, de l'image et du texte, toujours sur IP, grâce à la solution de la société Scala.