' Décembre 2007 sera-t-il fatal à Galileo ? '
' Avec le Chinois Beidou ou le Russe Glonass, des offres alternatives se concrétisent peu à peu '
Nicolas Arpagian, Chef d'enquête à 01 InformatiqueAprès la mort prématurée de Quaero, le projet franco-allemand de moteur de recherche sur internet, le programme européen de navigation par satellite ?" Galileo ?" sera-t-il la prochaine victime de la cécité collective des pays de l'Union européenne en matière de technologies ? Son sort se décidera lors du prochain Conseil européen, qui se tiendra en décembre prochain. Les chefs d'Etat et de gouvernement devront alors donner ou non leur accord à l'augmentation conséquente de l'enveloppe consacrée à Galileo en 2008. Il s'agit d'une rallonge de 739 millions d'euros par rapport aux 151 millions déjà prévus. Pour financer ces 890 millions d'euros, il est nécessaire que le Conseil révise les budgets déjà adoptés pour la période 2007-2013. Sans cet investissement majoré, on voit mal comment Galileo aurait une chance de devenir une réalité. Dès lors que les formules impliquant des opérateurs privés ont échoué, seule une prise en charge par les autorités publiques permettrait à l'Europe de se doter, enfin, de ses propres outils de géolocalisation, et ne plus dépendre du GPS étasunien. Lequel proposera dans les années à venir, une troisième génération de sa solution qui devrait finir d'asseoir sa suprématie commerciale. D'autant plus que des offres alternatives se concrétisent peu à peu. Par exemple, avec le Chinois Beidou ou le Russe Glonass, qui renforcent régulièrement leurs gammes de services. Au-delà du cas Galileo et de son caractère stratégique pour l'indépendance européenne, les modalités de règlement de ce dossier donneront une idée de la place accordée aux investissements high-tech de grande ampleur dans une Europe qui, dans ses discours, ne perd jamais une occasion de chanter les louanges de l'innovation technologique. Mais qui se trouve moins empressée quand il s'agit de passer aux questions sonnantes et trébuchantes. Tout cela rappelle les directions des entreprises qui réclament les effets bénéfiques des technologies de linformation sans forcément accorder les moyens nécessaires à leur acquisition et à leur déploiement.n.arpagian@01informatique.presse.fr
Nicolas Arpagian, Chef d'enquête à 01 InformatiqueAprès la mort prématurée de Quaero, le projet franco-allemand de moteur de recherche sur internet, le programme européen de navigation par satellite ?" Galileo ?" sera-t-il la prochaine victime de la cécité collective des pays de l'Union européenne en matière de technologies ? Son sort se décidera lors du prochain Conseil européen, qui se tiendra en décembre prochain. Les chefs d'Etat et de gouvernement devront alors donner ou non leur accord à l'augmentation conséquente de l'enveloppe consacrée à Galileo en 2008. Il s'agit d'une rallonge de 739 millions d'euros par rapport aux 151 millions déjà prévus. Pour financer ces 890 millions d'euros, il est nécessaire que le Conseil révise les budgets déjà adoptés pour la période 2007-2013. Sans cet investissement majoré, on voit mal comment Galileo aurait une chance de devenir une réalité. Dès lors que les formules impliquant des opérateurs privés ont échoué, seule une prise en charge par les autorités publiques permettrait à l'Europe de se doter, enfin, de ses propres outils de géolocalisation, et ne plus dépendre du GPS étasunien. Lequel proposera dans les années à venir, une troisième génération de sa solution qui devrait finir d'asseoir sa suprématie commerciale. D'autant plus que des offres alternatives se concrétisent peu à peu. Par exemple, avec le Chinois Beidou ou le Russe Glonass, qui renforcent régulièrement leurs gammes de services. Au-delà du cas Galileo et de son caractère stratégique pour l'indépendance européenne, les modalités de règlement de ce dossier donneront une idée de la place accordée aux investissements high-tech de grande ampleur dans une Europe qui, dans ses discours, ne perd jamais une occasion de chanter les louanges de l'innovation technologique. Mais qui se trouve moins empressée quand il s'agit de passer aux questions sonnantes et trébuchantes. Tout cela rappelle les directions des entreprises qui réclament les effets bénéfiques des technologies de linformation sans forcément accorder les moyens nécessaires à leur acquisition et à leur déploiement.n.arpagian@01informatique.presse.fr
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