Plus question de réinventer la roue. Prenant le prétexte de vouloir simplifier la vie des responsables informatiques déjà submergés par le nombre de consoles d'administration (réseaux, systèmes, base de données...), Dell a décidé
d'abandonner le développement de la sienne! A partir de l'année prochaine, le constructeur livrera avec ses serveurs la plate-forme d'administration d'
Altiris, récemment racheté par
Symantec.Jusque-là, la coopération entre les deux entreprises se limitait au développement de modules Dell pour les outils Altiris. Ce qui n'était qu'un simple partenariat se transforme donc dorénavant en stratégie à long terme. A partir
de 2009, Dell ne proposera plus à ses clients une version maison d'OpenManage, mais une plate-forme complète Altiris agrémentée de modules Dell.Cette nouvelle génération de la console OpenManage restera gratuite et va intégrer les fonctions de configuration, d'administration et de mise à jour, aujourd'hui disponibles au travers de multiples outils différents. Par ailleurs, tous
les modules déjà commercialisés par Altiris, comme les connecteurs pour les framework OpenView, Tivoli ou Unicenter, l'installation de logiciels à distance ou encore la gestion des outils de virtualisation, seront bien sûr compatibles avec la
solution de Dell.
Un kit de développement pour intégrer les outils de Dell
' Près de 80 % des coûts informatiques sont liés à la gestion du système d'information. Et paradoxalement, une des raisons à cela vient justement de la multiplication des consoles d'administration,
incompatibles entre elles, qu'il s'agisse des frameworks, des plates-formes généralistes, comme BMC, LANDesk, SMS ou Zen Works, ou des outils propriétaires, de Dell ou de nos concurrents. Nous voulons désormais jouer l'ouverture en abandonnant notre
version propriétaire d'OpenManage et en la co-développant avec Altiris ', explique à
01net., Rick Becker, le vice-président en charge des solutions chez Dell.Au-delà de l'accord avec Altiris, Dell fournira gratuitement aux éditeurs de logiciel d'administration un kit de développement (SDK) afin de leur permettre d'intégrer dans leurs consoles les outils de Dell. Microsoft (SMS et MOM), BMC,
Dorado, LANDesk et Novell sont les premiers à profiter de ce programme.
' Cette stratégie d'ouverture s'oppose à celle d'IBM avec son logiciel Director ou à celle de HP avec Systems Insight Manager, qui ne s'intègrent pas ou mal avec d'autres outils d'administration. Et quand ces
derniers ne suffisent plus, HP et IBM conseillent leur framework, OpenView ou Tivoli, a des coûts parfois exorbitants, ce qui rajoute une couche supplémentaire de complexité ', souligne Jean Bozman, analyste chez IDC.Mais l'abandon d'OpenManage n'est que la première étape pour Dell. Le constructeur texan pousse à l'uniformisation des informations de gestion liées au matériel informatique au sein du groupe de normalisation DMTF
(Distributed
Management Task Force).
' Comme cela, à partir d'une même console Web, l'administrateur pourra accéder à la fois à des informations détaillées sur les composants de nos serveurs, mais aussi sur les logiciels qui y
sont installés. C'est le nirvana mais cela prendra encore quelques années ', regrette Rick Becker.
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