Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
SVP Transport assure le suivi de milliers de sacoches transportées quotidiennement à l'aide d'une application hébergée sur des PDA communicants.
' Vous avez oublié de déposer la sacoche numéro 255. ' Le message vocal du PDA fait sursauter le chauffeur-livreur. Après avoir inspecté son véhicule, il retrouve un sac isolé. La lecture
du code à barres sur le sac, à l'aide du scanner intégré au PDA, confirme l'information.Cette dernière sacoche une fois déposée, le PDA Intermec Série 700 établit une connexion en GPRS avec le siège de SVP Transport et transmet un rapport de mission. Quelques minutes plus tard, le commanditaire peut vérifier sur
l'extranet du transporteur que l'ensemble des sacs a bien été déposé.
Retour d'expérience
' Nous visitons quotidiennement 2 000 agences bancaires franciliennes pour le transport de 60 000 sacoches de chèques et de courriers. Avec la SSII Rayonnance Technologies, nous avons finalisé
l'application SVP Traca-bank pour répondre au besoin de traçabilité exprimé par les responsables des agences. Avant, les chauffeurs manipulaient un sac sans pouvoir l'identifier. Désormais, grâce au code à barres, toutes les informations utiles sont
immédiatement lisibles ', explique Pascal Poussineau, directeur commercial de SVP Transport. Les échanges de données entre le PDA et le siège permettent de signaler les anomalies en temps réel. Les plans de tournées ont,
quant à eux, laissé place à des ordres de mission chargés sur le PDA.Chaque jour, les codes des sacs à ramasser sont envoyés avant 18 heures par les agences bancaires sur le serveur de SVP Transport. Première option, l'envoi des codes s'effectue sur l'extranet de SVP Transport. Si l'agence ne dispose
pas de connexion Internet, elle peut utiliser un terminal GPRS ou encore un mobile GPRS équipé d'un module LAD (lecture optique de documents). Sur le serveur de SVP Transport, un module de synchronisation affecte les identifiants aux tournées
adéquates. Au départ de leur tournée, les chauffeurs téléchargent le circuit à effectuer par une connexion USB ou Ethernet, ce qui limite les coûts GPRS.Ils indiquent, sur le PDA, leur arrivée dans une agence, scannent chaque sac ramassé ou déposé puis clôturent le dossier de la mission. Un contrôle contradictoire est réalisé lors de chaque passage en agence. Si une anomalie apparaît,
le chauffeur peut ignorer le message émis par le PDA. Cette anomalie sera néanmoins recensée sur l'extranet et mise à disposition des clients. Si le lien GPRS tombe, l'application continue de fonctionner hors ligne. La synchronisation s'effectue dès
son rétablissement.Techniquement, le projet a été mené par la SSII Rayonnance. Moins de trois mois de développement ont été nécessaires entre la signature du contrat et la recette de l'application. Le déploiement a, quant à lui, débuté fin 2004.
Installée sur un serveur redondant dédié et hébergé par internet.fr, l'application s'appuie sur la passerelle logicielle (Harmonie) fournie par la SSII, un module de synchronisation entre les PDA et le SI ainsi qu'un patch pour les mises à jour. Les
données sont stockées dans une base SQL Server avec un développement Java.Le client PDA, développé en.NET, C et C++, permet de lire l'envoi et de contrôler les codes. Les banquiers, quant à eux, choisissent l'outil le mieux adapté à leur réseau d'agence (extranet, Nokia 3660GPRS avec lentille CC-49 pour la
lecture des codes à barres...). Le déploiement nécessite bien sûr l'accord préalable du client et l'installation chez lui de l'équipement adéquat.
Perspectives
La mise en application de la norme Bâle II au 1er janvier 2006 donne de l'essor au projet. Cette norme européenne stipule en effet que les banques doivent mesurer les risques opérationnels, notamment en
matière de transport. Pratiquement, toutes les grandes banques françaises ont recours aujourd'hui à ce système. Du côté de SVP Transport, la flotte de chauffeurs est équipée par phase de dix à quinze personnes à la fois. Environ 150 des 600
chauffeurs bénéficient de la solution.Reste néanmoins à pouvoir garantir la traçabilité complète des sacoches transportées. Pour des raisons de sécurité, les agences consentent difficilement à ouvrir des accès Internet, seul canal actuellement capable d'autoriser un
contrôle de bout en bout. Elles ont le plus souvent recours à des douchettes équipées d'un lien GPRS. Il manque de ce fait un point de contrôle lors de la récupération des sacoches par les agences. Cela étant, même les centres de traitement
s'équipent en PDA pour se mettre en conformité avec les exigences de Bâle II. Un mouvement irréversible !* (d'après Patrick Brébion)