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Le conseil général gère quarante-sept serveurs web répartis sur six serveurs physiques biprocesseurs.
Le conseil général de la Manche (50), dont le siège est situé à Saint-Lô, gère une cinquantaine d'agences et près de 120 serveurs. En 2004, il est confronté à un sérieux problème : concilier la demande d'un nombre croissant de services désireux de mettre en ligne leur site web et le manque d'espace sur les disques dans ses armoires. Pourtant, les serveurs en place, avec une charge moyenne de 10 %, sont sous-exploités. Dès lors, le recours à la virtualisation est envisagé. En septembre, une étude de faisabilité est commandée auprès de la SSII Intrinsec, filiale de Neurone. Des maquettes sont mises en place et des tests de montée en charge sont effectués. En novembre, et à l'issue d'une analyse financière du projet, le déploiement de la solution de virtualisation VMware ESX est décidé sur six serveurs physiques bi-Xeon acquis pour l'occasion. ' Le choix de la solution VMware a été motivé par sa gestion d'environnements de clients hétérogènes (Windows/Linux), le niveau de performances proposé, la finesse du contrôle des ressources et la possibilité de déplacer à chaud les VM d'un système physique à l'autre en cas de besoin ', précise Stéphane Riffard, responsable de la sécurité informatique. Le budget global de l'opération atteint les 60 000 euros, dont la moitié dédiée à l'environnement logiciel VM-ware composé de ESX, de l'outil d'administration VirtualCenter et de l'outil de déplacement de machines virtuelles VMotion.
Retour d'expérience
En février, ce ne sont pas moins de 35 serveurs web qui sont déployés sur les six serveurs ESX de production, eux-mêmes répartis en trois clusters de deux machines. Un septième serveur servant de spare. ' Nous avons privilégié l'option cluster au serveur quadriprocesseur, deux machines biprocesseurs en redondance étant un investissement sensiblement inférieur ', détaille Stéphane Riffard. Les serveurs accèdent tous à un SAN Fibre Channel 1 Gbit/s sur lequel sont stockées les machines virtuelles. Ils sont connectés au niveau IP par un double lien Fast Ethernet agrégé. Hormis la souplesse d'utilisation de cette architecture, le conseil général se félicite du retour sur investissement : ' Grâce à la virtualisation, nous avons économisé près de 3 000 euros ht d'investissement en matériels sur un an ', se réjouit Stéphane Riffard.
Perspectives
' Nous n'avons eu, à ce jour, qu'à nous féliciter du système. Seul un léger problème de synchronisation entre les horloges des VM Linux à noyau 2.6 et l'horloge du système hôte est survenu, suite à une mise à jour des noyaux 2.4. Problème que nous avons contourné en synchronisant les VM régulièrement avec un serveur NTP. Ce qui nous a conduit à porter à 47 le nombre de serveurs virtualisés opérationnels sur nos six machines de production, deux cluster sur trois affichant un taux de charge CPU compris entre 75 et 85 % ', explique Stéphane Riffard. Pour accroître la flexibilité, la mise à jour vers la version 3.0 d'ESX est également envisagée.* (d'après Renaud Bonnet)