Si les grandes écoles d'ingénieurs, telles Centrale, Polytechnique, ENST, Supelec… restent les plus prisées par les grandes entreprises, les licences professionnelles, créées en 1990-2000, les Miage (méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises), les Masters 1 et 2 et les diplômes d'ingénieurs délivrés par les écoles d'ingénieurs liées aux universités, intéressent aussi les recruteurs.
“ Pour preuve, insiste Philippe Adair, directeur du Miage de l'université de Créteil,
sur les 1 000 étudiants de Master 2 issus chaque année du réseau des vingt Miage existant en France, tous trouvent un emploi dans les trois mois qui suivent l'obtention de leur diplôme. ” Ce nouvel attrait des entreprises, l'université le doit à l'application progressive du nouveau dispositif de l'enseignement supérieur : le LMD.Ces nouveaux cursus mettent l'université française en conformité avec les autres diplômes au niveau européen pour répondre à un besoin d'harmonisation et faciliter les équivalences d'un pays à l'autre.
Le cursus LMD rapproche l'université de l'entreprise
“ Ce système favorise aussi le rapprochement entre université et monde professionnel, et conduit les étudiants à s'immerger dans l'entreprise lors de leurs études. C'est le cas pour l'apprentissage qui est développé à Créteil depuis vingt ans en partenariat avec le CFA Sup 2000 (centre de formation d'apprentis – NDLR),
premier centre d'apprentissage universitaire. Tout cela contribue à réduire la frontière entre l'enseignement délivré dans les formations professionnelles universitaires et celui des écoles d'ingénieurs ”, note Philippe Adair.Mais certains points différencient les universités de la majorité des écoles d'ingénieurs. Citons, pour les premières, la quasi-gratuité, la reconnaissance du diplôme délivré par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et l'obligation, pour les enseignants, d'être diplômés d'Etat.
“ Si les professeurs des grandes écoles et ceux des écoles d'ingénieurs agréées ont des diplômes reconnus par l'Etat, ce n'est pas forcément le cas des autres établissements privés non agréés ”, souligne Philippe Adair. Ce qui est regrettable vu le prix colossal des droits d'inscription de certaines écoles privées.
Les étudiants tendent à prolonger leur formation
Dans le cadre du LMD, les trois principaux niveaux diplômants de l'enseignement supérieur sont la licence (bac +3), le Master (bac +5) et le doctorat (bac +8). Bien que complexe, le système de LMD offre l'avantage d'offrir des passerelles entre cursus. Ainsi, les étudiants inscrits en L2 en sciences et technologies, complétée d'une mention spécifique – informatique, mathématiques et informatique, technologies de l'information et des communications – peuvent poursuivre en troisième année de licence, licence professionnelle ou IUP (institut universitaire professionnalisé), en méthodes informatiques appliquées à la gestion en génie mathématique et informatique, ou encore en génie électrique et informatique industrielle (GEII). Ils peuvent aussi intégrer une école d'ingénieurs par le biais des admissions parallèles (sélection sur concours ou sur dossier).Et pour ceux qui souhaitent rapidement entrer sur le marché du travail, les BTS et DUT restent les formations supérieures les plus appropriées. A ce jour, il existe deux BTS en informatique – informatique de gestion ; informatique et réseaux pour l'industrie et les services techniques – alors qu'ils sont au nombre de sept pour les DUT. Il est à noter que de nombreux titulaires de ces diplômes choisissent de poursuivre leurs études.
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