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Les informaticiens ont été augmentés de 2,9 % sur un an. Profitant de cette conjoncture, la fédération Syntec négocie minimas conventionnels et égalité hommes-femmes.
L'effet de rattrapage se poursuit sur les bulletins de paie. Selon Oberthur, les informaticiens ont été augmentés de 2,9 % sur un an, tandis que l'inflation se maintenait à 1,7 point. Un gain substantiel en pouvoir d'achat, rogné
durant les années de vaches maigres (2003-2004). A noter que les salariés de SSII (+2,8 %) sont traités à quasi égalité avec ceux des DSI (+3 %). Ce qui n'était pas le cas en sortie de crise. Les tensions sur le marché de l'emploi ont eu
raison de la volonté des dirigeants de SSII de contenir leur masse salariale. Dans ce contexte favorable aux salariés la fédération Syntec mène avec les partenaires sociaux deux négociations portant sur les minimas conventionnels et l'égalité
professionnelle(*).La première, la plus avancée, pourrait déboucher sur un accord dès ce vendredi 15 juin. Les minimas augmenteraient de 4 % pour les ingénieurs et cadres dès cette année, et de 4 à 12 % environ sur deux ans pour les
employés, techniciens et agents de maîtrise (Etam). La grille elle-même serait refondue, avec, pour les bas salaires, la suppression des deux premiers coefficients et un décollage du Smic. L'effet de seuil entre le dernier échelon Etam et le premier
de la catégorie ingénieurs et cadres serait aussi atténué.
Egalité des salaires d'ici à la fin 2010
Ivan Béraud, secrétaire national de la F3C CFDT, se félicite de ces propositions : ' Les minimas servent à prendre soin des populations les plus fragiles : les femmes, les seniors à la progression de
carrière contrariée, les scientifiques convertis à l'informatique, les salariés des centres de services, les travailleurs d'origine étrangère... ' Tous les autres - la plupart des informaticiens sont rémunérés de
20 à 30 % au-dessus de ces minimas - sont aussi indirectement concernés. ' Les " minis " constituent un garde-fou contre les politiques de bas salaires et les retournements de
conjoncture. 'Les négociations sur l'égalité professionnelle viennent, elles, de démarrer sous l'impulsion de la loi du 23 mars 2006, qui vise à supprimer le différentiel de rémunération entre hommes et femmes d'ici au 31 décembre 2010.
Lequel s'établit à 20 % environ sur la branche. Pour y parvenir, la F3C CFDT propose aux entreprises de réserver une part des augmentations individuelles à cette réduction. Par ailleurs, l'année de son retour de congé maternité, la
collaboratrice bénéficierait d'une augmentation au moins égale à la moyenne des augmentations accordées dans l'entreprise. Sans avoir à passer son tour.x.biseul@01informatique.presse.fr(*) Les projets d'accord sont consultables sur le site de la F3C CFDT (www.f3c-cfdt.fr/).
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