Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
Le cloud privé va permettre à des sociétés françaises de franchir une première étape vers l'informatique en nuage. Ce mode rassure, même si pour certains il est déjà dépassé.
Des offres de clouds privé et public capables d'accélérer le business des entreprises
La France – et en particulier sa capitale – est autant fournie en hébergeurs que l'Allemagne et le Royaume-Uni, loin devant le reste de l'Europe. Néanmoins, nos myriades d'hébergeurs locaux font la différence entre leurs clouds “ privés ” et les clouds “ public ” d'Amazon ou de Microsoft. Le premier correspond essentiellement aux offres d'Iaas (Infrastructure as a Service). Outre le prix et les caractéristiques des machines virtuelles affichés dans les tableaux ci-contre, les hébergeurs français vendent à leurs clients des options qui n'ont pas lieu d'exister dans un cloud “ public ” : la reprise d'activité en cas de sinistre, le stockage des données sur des disques de meilleure qualité, des connexions rapides entre les machines virtuelles… On recense même des frais de mise en route ! Dans certains cas, les hébergeurs ne proposent même pas de louer des serveurs virtuels, mais des centres de données virtuels pour que l'entreprise configure elle-même les machines virtuelles. Dans d'autres, les prestataires vont jusqu'à proposer d'installer leurs clouds privés… dans la propre salle informatique de la société.
Le cloud privé, une pratique archaïque ?
Du côté de Numergy et de Cloudwatt, les deux prochains clouds “ publics ” souverains, financés et voulus par le gouvernement pour l'indépendance technologique de la France, on dénonce la pratique. Pour Patrick Starck, patron de Cloudwatt, ces offres dites de cloud privé appartiennent au passé : “ C'est de l'infogérance informatique. Ces gens-là hébergent des serveurs pour l'entreprise en lui faisant supporter les contraintes de choix technologiques ou de fonctionnement, comme au bon vieux temps ! Ce genre de marché est voué à disparaître ”, lance-t-il, en martelant que le nuage ne doit être que de la ressource applicative à la demande et plus un catalogue de technologies réseau ou stockage.
Votre opinion