Des outils pour mieux connaître son système d'information.

[Contenu Partenaire] Les systèmes d'information ressemblent plus à une chambre d'ado qu'à un service financier? Le cloud et l'automatisation mettent ces aspects en évidence. C'est pourquoi les outils de gestion d'applications et de projets de type APM et PPM se généraliseront en 2014. De quoi s'agit-il ?
Et si les DSI sortaient enfin de l’adolescence ! Des objets qui trainent, dont la plupart ne servent plus ou très occasionnellement. Très peu de souci du rangement, même apparent… Et parfois même, l’arrivée d’un nouvel objet qu‘il possède déjà, mais qui a fini par s’égarer dans un capharnaüm insensé. Cette chambre d’adolescent présente de fortes similitudes avec un grand nombre de systèmes d’information. La chaussette malodorante dans un coin de la pièce ? Une vieille application inutile et inutilisée qui consomme pourtant automatiquement et sans raison de l’espace et de la ressource processeur… Une armoire fermée donne l’illusion d’un début de rangement, pour peu que personne ne s’aventure à l’ouvrir ? La gestion des applications et des services, ou la gestion des projets, dont une grande partie abandonnée est laissée à l’abandon sur l’infrastructure (sait-on jamais…).
Un terrain miné qui ne justifie pas l'inaction
Les technologies cloud et plus encore le niveau d’automatisation qu’elles autorisent ont prouvé depuis plusieurs années leur efficacité non seulement sur l’organisation, mais également en matière de réduction des coûts. D’où leur attrait auprès des DSI, mais aussi des dirigeants et des prestataires. Chacun les utilisant pour des raisons forcément différentes. Toutefois, si automatiser rime aussi avec visibilité, que penser de la partie mesures. Comment en effet mesurer ce que l’on ne connait pas, sur un terrain non maîtrisé ? En outre, quelles qu’en soient les raisons et multiples justifications (passif lourd, fusion/acquisition, etc.), les systèmes d’information regroupent de multiples technologies, applications ou équipements devenus obsolètes, voire inutilisés. Ceux-ci génèrent des coûts souvent injustifiés. Et ce n'est que lorsque l’entreprise pense à concevoir un datacenter automatisé (cloud privé), à la consolidation ou la réduction des coûts, qu'elle met en évidence cette situation. Mais aujourd'hui, le temps des reports pour éviter de se confronter au problème et à toute polémique interne est révolu. Ou devrait, pour le moins, constituer une faute professionnelle grave du DSI. En effet, son inaction peut engendrer des pertes pour l’entreprise et une baisse de productivité aussi bien pour ses équipes que pour les utilisateurs métier. Et si les premières mesures se généralisent pour administrer les infrastructures, la question des applications est souvent une préoccupation secondaire. Et pourtant…

Chiffrer les coûts et cartographier les applications
Comment procéder ? De façon assez basique : en commençant par l’inventaire. De même que le cloud remet les solutions d’administration d’infrastructures sur le devant de la scène pour les datacenters automatisés (ou cloud privé), les applications à ouvrir ou à porter sous ses environnements dynamisent l’essor des solutions d’APM (Application Portfolio Management) et de PPM (Project Portfolio Management). PLus concrètement l'APM (ou gestion du patrimoine applicatif) permet de dresser un inventaire. L'outil prend la photo de la situation et maintient ensuite les informations, tout en surveillant les performances et les interactions entre applications (ce qui autorise ainsi les optimisations). Bref : il aide à dresser une cartographie du portefeuille applicatif, intégrant même les services cloud. Parmi ces outils figurent Oracle Primavera, IBM Rational, CA Clarity, HP APM, Compuware ChangePoint, etc. Le PPM (Project Portfolio Management ou Gestion de portefeuille de projets) joue pour sa part un rôle similaire à l’APM pour la gestion des portefeuilles projets. l'outil PPM aide à évaluer et prioriser des nouveaux projets, à suivre des projets existants avec allocations (ou libérations) des ressources aux projets actifs (physiques, financières et humaines).
Et si à l'origine, ces solutions APM et PPM visaient essentiellement à chiffrer les coûts et les ressources, et donc l’optimisation des performances , aujourd’hui, elles apportent des cartographies complémentaires, interagissant (ou intégrées directement) avec les solutions d’administration des systèmes d’information. En mai 2013, le cabinet Gartner évaluait d'ailleurs le marché du logiciel PPM pour 2012 à 1,65 milliard de dollars réalisés dans l’ordre par Oracle PPM, Microsoft Enperprise Projects Management, CA Clarity, PlanView, HP PPM, IBM Rational PPM, Compuware Changepoint. Et ces chiffres n‘incluent pas les revenus des services, beaucoup plus élevés.
Faire grandir le SI et l’entreprise
La gouvernance de l’entreprise passe donc immanquablement par la maîtrise du déploiement opérationnel de la stratégie. Or, AMP et PPM aident à comprendre le terrain des applicatifs ou des projets. Les mesures et le suivi apportent la visibilité indispensable. Pour sortir de l’adolescence, les directions informatiques et les systèmes d’information dont besoin de cadre et de mesures. Une fois les dernières crises passées, ce cadre pourra sans problème laisser une place à l’innovation et à la création. Toutefois, les parents doivent assumer totalement leur rôle, aussi normatif soit-il de temps à autre. Sans oublier de stimuler, d’encourager et de récompenser. Même si cela ne passe certainement pas par une solution informatique.