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La France se rapproche des pratiques salariales anglo-saxonnes
Les salaires du secteur des nouvelles technologies ont stagné en 2010, alors que la part variable dans les rémunérations ne cesse de croître. Ce sont les principaux enseignements de l'étude sur les salaires informatiques et télécoms menée par le cabinet Hays. Ainsi, un ingénieur développeur junior est rémunéré de 30 000 à 35 000 euros (de 34 000 à 38 000 euros l'an passé), et le salaire d'un profil bénéficiant d'une expérience de trois à cinq ans se situe entre 38 000 et 42 000 euros. Celui d'un chef de projet MOA (maîtrise d'ouvrage) stagne, de 40 000 à 50 000 euros. Un consultant ERP junior, lui, touche de 33 000 à 38 000 euros, tandis qu'un autre, avec une expérience de trois à cinq ans, gagnera de 38 000 à 45 000 euros, des chiffres légèrement supérieurs aux salaires pratiqués un an plus tôt. Côté télécoms, les salaires sont les mêmes que ceux pratiqués en 2009.Autre fait marquant de cette étude : la part de variable apparaît de plus en plus importante dans la négociation de la rémunération. “ Au lieu d'augmenter le salaire fixe de chaque collaborateur, les SSII préfèrent maîtriser les coûts en ajoutant une part de variable aux salaires, réservée aux meilleures performances. C'est une pratique courante chez les Anglo-Saxons et on la retrouve aujourd'hui en France ”, souligne Antony Collins, directeur régional adjoint spécialisé dans l'informatique et les télécoms au sein du cabinet Hays.
Jusqu'à 15 % du salaire fixe
Réservée auparavant aux ingénieurs avant-vente ou aux consultants techniques, cette part de variable se retrouve maintenant chez les développeurs et les techniciens support et peut représenter jusqu'à 10 % du salaire fixe. “ Elle est établie en fonction de la productivité du collaborateur et de son respect des délais pour les projets en cours ”, précise Anthony Collins. Dans le secteur des télécoms, si le diplôme du candidat reste essentiel, les entreprises n'hésitent pas à motiver les candidats avec une part de variable plus importante que par le passé (de 10 à 15 % du salaire).
Délocalisation des postes de techniciens
Que se passera-t-il à l'avenir ? Tous les profils ne sont pas logés à la même enseigne. Pour les postes de techniciens, le futur s'annonce délicat, les entreprises délocalisant de plus en plus ce type de prestations. “ Elles externalisent le help desk et autres métiers support chez un prestataire implanté dans un pays à bas coût, ou gardent le support en interne et le consolident sur une seule localisation, également dans un pays low cost ”, insiste Antony Collins.En revanche les fonctions recherche et développement et les profils d'ingénieurs expérimentés en nouvelles technologies sont très prisés et les deux prochaines années s'annoncent dynamiques pour eux. Même tendance pour les profils télécoms, marché qui est tiré par l'arrivée de la 4G et le déploiement de la fibre optique. En revanche, la visibilité pour les profils du web est plus complexe.
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