Des résultats encourageants pour GFI Informatique

GFI Informatique présente des résultats 2013 plutôt satisfaisants. L'Entreprise de Service Numérique a transformé son métier initial d'assistance technique et fait figurer parmi ses priorités le développement et l'intégration de plateformes logicielles.
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Avec un chiffre d’affaires de 742,7 millions d’euros, en hausse de 11,3% (+15% uniquement pour la France) et une marge opérationnelle positive de 13%, GFI Informatique peut se montrer satisfait de son année 2013. « Nous pouvons nous réjouir de nos bons résultats dans l’hexagone. Par contre, malgré quelques signes de reprise notamment en Espagne au 4eme trimestre, notre activité internationale (15% du CA, principalement Portugal, Espagne, Belgique, Luxembourg, Suisse et Maroc, ndlr) a elle souffert », souligne Vincent Rouaix, pdg de GFI Informatique.
Ces bons chiffres, inscrivent l’activité 2013 de GFI dans le prolongement du plan stratégique établi sur trois ans et mis en place en 2010. « Même notre endettement net s’est amélioré, passant de 95 millions d’euros en 2009 à moins de 47 millions en 2013 ». GFI a également réussi à mieux équilibrer son activité entre le conseil (10%) les prestations récurrentes dites « Run » (onshore, nearshore, centres de services soit 42 % de l’activité de GFI), et la partie « Build » qui concerne l’intégration de produits tierces et le développement de logiciels internes (48% de l’activité).

Montée en puissance de l'activité logicielle
Par rapport au plan stratégique lancé en 2010, Vincent Rouaix affiche trois satisfactions majeurs : la répartition régie/forfait, le repositionnement par rapport aux grands clients stratégiques et la montée en puissance de l’actiité logicielle.
Sur le premier point : « Nous n'avons pas assez de chiffre d’affaires récurrent, ce qui influe sur notre croissance et notre marge », diagnostiquait-il déjà auprès de 01 en 2009. Historiquement tournée vers l’assistance technique, GFI a donc cherché à se positionner davantage sur les contrats au forfait et d’externalisation. L’ESN s’est donc attelée à transformer les missions de régie de ses grands clients en opérations forfaitaires de tierce maintenance applicative, incluant des prestations en centre de services. « Nos activités récurrentes en termes d’assistance technique ont baissé de 40 à 30% », précise Vincent Rouaix. Sur le logiciel, la répartition entre régie/forfait est de 20/25% ; sur le reste elle est de 40/40%, « mais dans la partie régie, l'assistance technique diminue au profit de plus d'expertise et de prestations de conseil », souligne le président de GFI qui ajoute que la partie régie est aujourd’hui de plus haut niveau dans la chaîne de valeur des services fournis.
« Nos sources de satisfaction sont aussi d’avoir réussi à repositionner GFI en nous concentrant sur un « top ten » de clients qui réalise 300 millions d’euros de CA », détaille Vincent Rouaix. Cela sans délaisser ses clients plus modestes. « Nous voulons rester un acteur de proximité », ajoute-t-il. Ce dernier se satisfait également de l’intégration réussie des dernières sociétés rachetée (Cognitis, la branche Business Solutions de Thales ou encore la toute récente Addstones spécialisée dans la Banque de Financement et d’Investissement. Le secteur banque/finance/assurance figure d’ailleurs parmi les secteurs à succès de GFI avec un chiffre d’affaires avoisinant 200 millions d’euros, devant le segment Energie/Utilities et Pharmaceutique.

Côté logiciels, Vincent Rouaix rappelle que les investissements dans le domaine effectués par GFI au cours des années passées commencent à porter leurs fruits, notamment le lancement d’un ERP pour le secteur public, un portail e-commerce ou encore un outil d’aide à la vente pour les assureurs. Le pole a lui-même été réorganisé. Dans un modèle qui se rapproche de celui de Sopra, GFI puise en effet des sources de croissance dans cette entité logicielle. Cette branche de l’ESN a ainsi réalisé un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros sur la partie développement interne.
GFI souhaite dans ce domaine se déployer autour de deux axes. Un premier implique une stratégie de croissance externe ciblant des solutions verticales. L’acquisition de la partie Business Solution de Thales dans le PLM, ou celle de Cognitis dans le Testing et la Business Intelligence en sont des exemples. GFI a aussi repris fin janvier la totalité du capital de Awak’IT, une agence conseil spécialisée dans la communication digitale (Web TV, intranet, tablettes mobiles, réseaux collaboratifs et sociaux, e-formation...) et présente auprès de grands groupes du CAC 40. « Le développement du digital et de la transformation numérique des entreprises fait partie de nos nouveaux axes de bataille », affirme Vincent Rouaix.
1350 personnes recrutées en 2013, la dynamique se poursuivra en 2014

Le deuxième axe de sa stratégie logicielle consiste à poursuivre des collaborations étroites sur de nouvelles offres de services à valeur ajoutée comme celles développées avec Nokia sur un portail d’applications mobiles, avec Orange Business Services dans le cloud, ou encore dans le domaine de l’Outsourcing. « Nous devrions dégager 20 à 25% de nos revenus sur l’activité progiciels en nous appuyant sur des offres Saas et cloud », explique Vincent Rouaix.
Le président GFI attaque donc l’année 2014 avec sérénité estimant que le troisième étage de sa fusée est solidement installé à travers toutes ces activités enrichie, le niveau de chiffre d’affaires et une certaine capacité d’innovation. Un quatrième étage pourrait venir se rajouter qui serait d’asseoir davantage GFI au niveau international, « notre international se limitant à l’Europe ».
Côté recrutement, GFI assure tenir ses promesses et vouloir continuer dans cette dynamique. L’ESN a recruté 1350 personnes en 2013, dont 300 personnes rien qu’au quatrième trimestre. « Avec 1200 personnes employées dans nos centres de service, le CICE a été un vrai atout. J’attends maintenant de voir ce que cela va donner au niveua du pacte de responsabilité, entre ce qui a été déclaré et ce qui va se passer sur le terrain », conclut le président de GFI.