Des salaires ascensionnels, mais pas exceptionnels
Le Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France a mené l'enquête : un ingénieur sur cinq débute en SSII, et, en fin de carrière, il gagne moins que ses pairs des fonctions administratives.
Les ingénieurs informaticiens, du génie logiciel et des mathématiques appliquées représentent un dixième de la population des ingénieurs de l'Hexagone. Si l'on ajoute l'électronique et les télécoms, on obtient alors plus du quart (26,2 %) des 585 200 ingénieurs diplômés de moins de 60 ans répertoriés à la fin de l'année 2005. Ces chiffres, on les découvre dans l'enquête réalisée par le Conseil national des ingénieurs et des scientifiques de France (Cnif). On y apprend que 11 % d'entre eux exercent au sein de sociétés de services informatiques. Un secteur dont l'attrait décroît avec l'âge : 20 % y font leurs premières armes, et 15 % des moins de 30 ans y travaillent encore. Mais au-delà de 45 ans, ils ne sont plus que 6 %. En revanche, le zoom sur les salaires montre que l'informatique fait partie des fonctions enregistrant les plus belles progressions de carrière : en 2005, le salaire médian d'un ingénieur débutant démarrait à 30 000 euros et atteignait 86 426 euros au-delà de l'âge de 55 ans. Toutefois, ces seniors informaticiens demeurent moins bien lotis que leurs pairs des fonctions administratives, de gestion et des finances, dont le salaire médian grimpe jusquà 98 000 euros. Il reste encore un effort à fournir pour obtenir un niveau de reconnaissance équivalent.