Des salariés mécontents d'IBM manifestent dans Second Life

L'UNI, fédération syndicale internationale, organise des actions de protestation au sein de l'univers virtuel. Ses revendications portent sur la politique salariale du géant américain en Italie.

Selon l'AFP, la fédération syndicale internationale UNI (Union Network International), qui se positionne sur un plan mondial et se considère comme ' l'internationale des compétences ', va organiser la première manifestation syndicale dans l'univers virtuel de Second Life. La branche services de l'organisation proteste contre la politique salariale du géant américain en Italie.Elle propose ainsi à ses sympathisants de télécharger le kit d'installation Second Life et d'enseigner l'art de la protestation à son avatar depuis son site Internet. ' Dès mercredi, ils pourront se rendre dans notre maison UNI de Second Life pour y récupérer un kit virtuel de grève, avec tee-shirt, banderole et slogans de manifestation ', a indiqué à l'AFP Christine Revkin, du syndicat international de services UNI.La date de cette ' grève virtuelle ' n'a pas encore été arrêtée mais elle est prévue entre le 17 et le 30 septembre. Elle sera transmise aux internautes vingt-quatre heures avant le déclenchement des événements. Selon l'organisation syndicale, la manifestation consistera à faire affluer les avatars autour des différentes îles tenues par IBM et à défiler dans les rues de Second Life.

' Mobiliser les salariés IBM du monde entier '

D'après l'UNI, lors des dernières négociations collectives de l'entreprise en Italie, les salariés d'IBM ont demandé une petite augmentation de salaire. Le patronat aurait répondu par une annulation de la participation des salariés aux résultats de l'entreprise, ce qui représente, toujours selon la fédération syndicale, une perte de 1 000 euros par an par salarié.' Nous avons décidé d'organiser la première manifestation syndicale dans Second Life, ce qui nous permet de mobiliser, au-delà des salariés IBM Italie, les salariés IBM du monde entier, les affiliés d'UNI à travers le monde, ainsi que les communautés de gauche présentes dans l'univers virtuel ', a expliqué Christine Revkin à l'AFP. La direction du groupe américain prendrait très au sérieux cette initiative, craignant qu'elle n'attire l'attention des médias du monde entier.