Dans une crise, il y a toujours un bon côté. Il suffit de bien chercher. Dans celle que nous traversons, c'est la guerre des prix sans précédent à laquelle se sont livrés les fournisseurs qui a rendu le sourire aux directions
des achats. Toute l'année, les étiquettes ont valsé : offres promotionnelles, coupons de réduction, séries spéciales. Des soldes quasi permanents. Au final, les prix n'ont jamais été aussi bas.Exemple : depuis le printemps, le ticket d'entrée des PC portables est descendu sous les huit cents euros. Du jamais vu ! Le prix moyen d'un modèle de milieu de gamme, se situe désormais autour de mille deux cents
euros. Même chez IBM, pourtant réputé le plus cher. Résultat : les ventes de portables ont explosé de plus de 60 % au second semestre, selon IDC !
Les commerciaux ont la remise facile
Même observation côté serveurs. Qu'ils soient Windows, Linux, Unix, ultranodulaires ou tolérant les pannes, leurs fabricants cassent les prix. C'est Stratus qui a mis le feu aux poudres. Fin mars, le spécialiste de la haute
disponibilité divisait ses tarifs par deux pour fixer son ticket d'entrée à vingt mille euros. Puis ce fut au tour de HP d'offrir des rabais allant jusqu'à 20 % sur ses serveurs PA-Risc Unix. Une promotion faisant écho à des baisses similaires
chez IBM et Sun.Même les très élitistes grands systèmes Windows d'Unisys et les vénérables GCOS de Bull ont vu leurs tarifs dégringoler cette année. Mais la palme revient tout de même à Dell, qui propose aujourd'hui un serveur à moins de quatre
cents euros. Certes, il s'agit d'une banale tour équipée d'un Celeron et de disques IDE. Mais c'est la première fois qu'un serveur est vendu moins cher qu'un micro d'entrée de gamme. Une aubaine, donc, pour ceux qui seraient en manque de capacité.
D'autant que les commerciaux ont eu la remise facile toute l'année.Les soldes n'ont pas non plus épargné les périphériques. Les imprimantes laser se négocient aujourd'hui autour de 200 euros pour les modèles noir et blanc, et à moins de 1 000 euros pour les lasers couleur. Une
déception, toutefois : les écrans LCD. Ils avaient commencé l'année par une baisse spectaculaire avec des modèles 17 pouces descendant sous la barre des quatre cent cinquante euros. On s'attendait donc à des prix plancher à l'automne. Mais
le succès a été tel que l'on a connu des pénuries qui ont fini par stabiliser les prix. Dommage. Mais la grande braderie ne semble pas terminée. Alors autant en profiter... si l'on a la chance davoir encore du budget.
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