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Pour faciliter l'embauche de 4 000 personnes, et, du même coup, améliorer son image, le groupe Caisse d'épargne s'équipe d'un outil de gestion du recrutement. Un projet mené en un temps record.
En 2006, le groupe Caisse d'épargne (58 000 collaborateurs dans le monde) prévoit de recruter pas moins de 4 000 personnes dans l'Hexagone. Des métiers très divers de la banque commerciale et de la banque d'investissement
sont concernés. En mars dernier, pour améliorer ses pratiques de recrutement, le groupe s'est doté d'un outil commun, facile à mettre en place. Sa mission première ? Aider les recruteurs à gérer les flux de CV de façon homogène et à traiter
tous les candidats de manière équitable.
Le bon outil au bon moment
Après une première sélection, dix éditeurs de solutions consacrées au recrutement en mode hébergé ont finalement été retenus. Frédéric Dubois, directeur du projet SIRH (système d'information des ressources humaines) du groupe Caisse
d'épargne, a fait appel à un expert indépendant afin de bien comprendre les caractéristiques des outils proposés, leurs points forts et leurs faiblesses avant de faire son choix. ' Nous sommes partis du principe que, sur le
plan technique, tous fonctionnaient, précise Frédéric Dubois. En revanche, des distinctions se sont naturellement établies quand nous avons abordé la question des délais : nous voulions mettre cet outil en place en deux
mois. ' Le groupe a opté pour l'éditeur Stepstone i-Grasp. D'abord parce qu'il possédait quelques clients de référence, comme la Banque centrale européenne, très exigeante en matière de sécurité. Ensuite parce que le projet
serait confié à des professionnels confirmés, habitués à mettre en place ce type d'outils dans les entreprises. Le groupe a profité du lancement du nouveau programme RH, destiné notamment à améliorer son ' image
employeur ', pour promouvoir le projet auprès de la filière ressources humaines. ' C'était l'occasion unique d'expliquer que la façon dont le groupe traite les candidatures contribue aussi à forger son
image, justifie Frédéric Dubois. Nous avons bien insisté tout de suite sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'un projet technique, mais qu'il fallait aider les recruteurs à travailler plus
efficacement. '
Pas de développements spécifiques
Le groupe a pris le parti d'éviter un travail lourd et fastidieux d'harmonisation des processus de recrutement. Dans le cahier des charges ne figurent que les besoins. Inutile de disposer d'un progiciel paramétrable à l'infini. Mieux
vaut un outil qui réponde parfaitement aux fonctions de base du métier de recruteur ?" publier des offres ou drainer des candidatures, par exemple. Aller à l'essentiel. Un leitmotiv tout au long de ce projet. ' Il est
impératif, sur la durée, de ne pas se laisser séduire par les opportunités qu'offre l'outil et de veiller à ne pas s'éloigner de son objectif premier : répondre aux besoins des recruteurs, insiste Frédéric Dubois. Nous
avions posé comme condition stricte de ne pas se lancer dans des développements spécifiques. '
Rassembler tous les recruteurs
Entre février et avril, quatre réunions ont eu lieu. La première a rassemblé un groupe de travail composé d'une vingtaine de recruteurs, qui ont balayé, ensemble, les différentes étapes du processus de recrutement et défini leurs
besoins. Lors des deux réunions suivantes, ils ont validé le paramétrage de la solution. Après avoir convaincu une vingtaine de personnes d'utiliser l'outil, ils ont étendu la même opération de persuasion aux quelque 160 recruteurs des différentes
enseignes. Le 2 mai, le plan média concernant la nouvelle image que veut donner le groupe leur a été dévoilé. Et, à cette occasion, la solution paramétrée leur a été présentée. Plusieurs interventions ont ponctué cette journée. Des utilisateurs
de l'outil d'i-Grasp ?" ceux de PricewaterhouseCooper, par exemple ?" sont venus expliquer ce qu'il leur avait apporté.
Former des ' super-utilisateurs '
Début mai, les 160 recruteurs ont été formés par téléphone pour apprendre à mettre les offres en ligne. Fin juin et courant juillet, une soixantaine de ' super-utilisateurs ' (un
recruteur par entreprise) ont suivi une journée de formation standard. Ils ont passé en revue toutes les fonctionnalités de l'outil et découvert des nouveautés, comme le module Statistiques (provenance des candidatures, taux de retour par annonce,
etc.). Au dixième jour d'utilisation, Frédéric Dubois a envoyé ces données par e-mail à tous les recruteurs pour leur montrer concrètement leur utilité. Résultat : le 9 mai, on dénombrait 150 offres dans le système, et 250 deux semaines
plus tard ! Un mois après le lancement, toutes les entreprises du groupe utilisaient la solution.s.chicaud@01informatique.presse.fr
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