Deux pincées de Cell dans une lame IBM
Deuxième mouture déjà pour le serveur-lame à base de Cell d'IBM. Ses deux c?"urs affichent des performances époustouflantes, proches des 500 Gflops. A réserver, cependant, aux exigeants calculs scientifiques et graphiques.
Tout le monde se souvient du processeur Cell dans la Playstation 3 de Sony. Si le lancement de la console a fait l'objet d'un tapage retentissant, celui des premiers serveurs-lames d'IBM équipés du petit bijou fut beaucoup plus
discret. Ainsi, en cette fin d'été 2007, assiste-t-on déjà, presque surpris, au lancement de la deuxième mouture de la machine, le Bladecenter QS21. Deux fois plus de puissance, de mémoire, de capacité d'entrée/sortie... Le bic?"ur affiche
460 Gflops au maximum au compteur avec des Cell à 3,2 GHz, doté chacun de 1 Go de mémoire. Et ce serveur étant aussi deux fois plus mince, il entre en 14 exemplaires dans un seul et même châssis IBM. Résultat :
6,4 Tflops !Petit rappel. Le Cell est une puce asymétrique, née dans les laboratoires de IBM, Toshiba, et Sony pour équiper alors la toute-puissante Playstation 3. Mais cette perle ne pouvait se contenter de réjouir les fanatiques de jeux vidéo.
Dès 2006, dans le sanctuaire de Barcelone qui héberge son supercalculateur Marenostrum, IBM testait discrètement des prototypes de serveurs-lames.Les concepteurs ont fait le choix délibéré du processeur asymétrique. Augmenter la fréquence d'horloge pour accroître la puissance n'est plus forcément la voie royale. Les limites physiques réduisent l'intérêt de la démarche. Pour
développer la puissance sans risquer l'incendie ni le court-circuit, mieux vaut inventer de nouvelles architectures. Ces designs exploitent la plupart du temps le multic?"ur, voire le bon vieux principe du coprocesseur, version
XXIe siècle. C'est l'option de Big Blue.Un processeur maître se décharge de certaines instructions sur huit processeurs esclaves. Cet ordonnanceur de tâches est un PowerPC enrichi d'un minimum de capacité de traitement vectoriel. Il exécute les instructions dans l'ordre où
elles arrivent. Une méthode moins rapide, mais bien plus simple que le traitement ' out of order ' classique. En revanche, dès qu'il identifie un traitement graphique, vidéo, ou son, il recourt aux
processeurs spécialisés.
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