Développeur Cobol, le premier pas pour des ingénieurs débutants
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Aujourd'hui, les SSII recrutent surtout des bac +4 et +5 débutants qu'elles forment au Cobol. Ces profils évoluent ensuite vers l'analyse et le management de projet.
Aedian SI, dont la clientèle se compose de banques et de compagnies d'assurance équipées de grands systèmes, emploie actuellement une cinquantaine de développeurs Cobol. D'ici à la fin juin 2007, cette SSII prévoit d'augmenter leur
nombre à 75 ou 80, afin d'accompagner les grands projets menés par les entreprises de ce secteur. Ces nouvelles recrues seront presque toutes des débutants. ' Pour nous, la voie royale est le jeune diplômé issu d'une école
d'ingénieurs avec une spécialisation informatique ou titulaire d'un Miage. Nous le formons au langage Cobol, puis l'intégrons à nos équipes projet ', indique Stéphane Morvillez, président d'Aedian SI. Ces formations durent
six semaines, huit pour les rares profils scientifiques recrutés. Les jeunes embauchés sont ensuite encadrés par des seniors. Et c'est au sein des équipes projet qu'ils acquièrent les compétences métier qui les aideront à évoluer.
' Nos développeurs Cobol doivent être davantage des fonctionnels que des techniciens ', souligne le président d'Aedian SI.Chez Ajilon IT & Consulting, qui emploie une trentaine de ' cobolistes ' : ' Il y a peu, nous recrutions des bac +2 avec trois ans d'expérience,
note Jean-Yves Waerenburgh, consultant RH pour la division Nord. Mais aujourd'hui, le développeur grand système doit être un ingénieur. Nous n'embauchons donc plus que des bac +4 ou +5 formés à Cobol, avec un ou deux ans
d'expérience. '
Une évolution rapide vers le métier d'analyste
Ainsi, cette année, le consultant RH a recruté cinq ' cobolistes ' pour ses clients de la banque, de l'assurance et de la VPC. Selon lui, les bons candidats sont difficiles à
trouver ; il n'a d'ailleurs pas réussi à finaliser les quinze embauches initialement prévues. ' Actuellement, le marché s'avère très tendu sur ces profils à la double compétence ?" technique et métier ?" dans
le Nord-Pas-de-Calais comme en Ile-de-France ', annonce-t-il.Dans les deux SSII rencontrées, la moyenne d'âge des ' cobolistes ' est sensiblement identique : elle se situe autour de 27 ans chez Aedian SI et de 30 ans chez Ajilon IT &
Consulting. Pas de vocation, donc, à demeurer longtemps développeur Cobol. Dotés de nombreuses qualités ?" esprit logique, sens de la rigueur et capacités de créativité selon Stéphane Morvillez ?", ces jeunes ingénieurs évoluent
rapidement. Au bout de deux à quatre années, ils sont généralement promus analystes, avant de s'engager vers le management de projet.c.peressini@01informatique.presse.fr