e-Administration : ne nous trompons pas de débat
Depuis plusieurs années, et même au plus fort de la crise, de nombreuses collectivités locales ont décidé de poursuivre leurs investissements informatiques, web et télécoms contre vents et marées. Bien leur en a pris. 01 Informatique se faisait déjà l'écho en novembre dernier de la mutation numérique réussie de plusieurs collectivités locales (lire n° 2062 p. 50). Certaines vont aujourd'hui plus loin et s'inscrivent totalement dans la mouvance 2.0 (lire p. 8). Comptes Twitter, pages Facebook, blogs, forums… Elles améliorent le service rendu en partageant davantage leurs idées de projets avec leurs administrés, voire en s'inspirant des propositions de ces derniers. La mise à disposition gratuite de données publiques (l'open data), dans le but de créer des applications utiles aux citoyens, en est un autre exemple. Et même si 60 % des villes de moins de 100 000 habitants ne possèdent pas encore de site internet digne de ce nom, ces exemples démontrent bien que la fracture numérique est de moins en moins une affaire de maîtrise des technologies. Le principal frein semble se situer au niveau de l'exécution et de la réalisation des projets sur le terrain. “ Les sujets innovants nécessiteraient de prendre un peu de latitude par rapport au code des marchés publics, qui retarde parfois la mise en route d'un service ”, souligne un témoin dans notre enquête. La réforme des marchés publics dans le domaine des nouvelles technologies doit en effet devenir une priorité. Sa mise en œuvre devrait accélérer considérablement la métamorphose numérique de nos services publics tout en améliorant la relation avec les citoyens. Un nouveau souhait pour 2011.
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