E-Commerce Paris 2011 : le commerce électronique poursuit son essor

L’édition 2011 du Salon E-Commerce a ouvert ses portes aujourd’hui à Paris. Un secteur en pleine euphorie, en dépit d’un environnement économique difficile.
Avec une croissance établie à 19 % par la Fevad (Fédération du e-Commerce et de la vente à distance), le commerce électronique est l’un des rares secteurs à traverser les turbulences économiques sans encombre.
Au second trimestre 2011, le marché aura atteint 8,7 milliards d’euros, soit une croissance à peine inférieure aux attentes, comme s'en félicite Marc Lolivier, secrétaire général de la Fevad : « Nous attendions environ 22 % de croissance, mais le niveau se maintient, et atteint même celui de 2008 malgré un contexte économique difficile (et alors qu'il n'y a pas d'effet Coupe du monde sur cette période). »
Si la croissance bénéficie aux grands sites de l'e-commerce français, l’indice iCE 40 de la Fevad (un panel des 40 plus gros sites français) montre que ceux-ci ont bénéficié d’une croissance de 16 %, donc inférieure au marché global. Le nombre de cyberacheteurs continue d'augmenter rapidement (15 % au deuxième trimestre 2011, soit 4 millions de plus en un an) et la fièvre créatrice des entrepreneurs ne faiblit toujours pas. Il y a 89 500 sites marchands en France depuis juin 2011, et ils seront 100 000 en 2012. Tous les indicateurs restent au vert, y compris les taux de transformation, l’indicateur clé du bon fonctionnement d’un site : il atteint 2,4 % en B to B, un chiffre jamais atteint.
Témoin de la bonne santé du secteur, le salon E-Commerce Paris doit accueillir 30 000 personnes durant les trois jours de la manifestation. Et 500 exposants se partagent les 27 000 m2 de l’exposition.
L'avenir du commerce est sur le mobile

Parmi les chiffres distillés par la Fevad, ceux concernant sur l’usage du mobile dans l'e-commerce sont édifiants : 47 % des mobinautes se renseignent sur leur mobile avant d’acheter. Mieux, 35 % d'entre eux surfent sur leur smartphone alors qu’ils sont dans le magasin. « 12% des cyberacheteurs ont déjà commandé sur leur mobile, soit 3 millions d’acheteurs », précise Marc Lolivier, qui ajoute : « On a déjà 40 % de croissance d’un trimestre sur l’autre et 330 % de croissance sur un an ! »
Jacques-Antoine Granjon, fondateur de Vente-Privee.com, a commenté ces chiffres : « L’une de mes associés, et amie, Catherine Barba, a publié un livre dans lequel elle explique que l'e-commerce n’existera plus dans quelques années, et qu'il sera remplacé par le m-commerce. Moi, ce qui m’intéresse, c’est le commerce, quel qu'il soit. »
Mais ce champion du commerce en ligne français ne doute pas du tournant que va connaître la consommation : « Aujourd’hui, l’outil de consommation est celui que j’ai dans ma poche : le smartphone. C’est le prolongement de ma main, et il va nous permettre d’accéder en permanence, 365 jours par an et 24h/24 à tous nos désirs. »
Le social donne le pouvoir au client

Enfin, l’autre tendance lourde de l’édition 2011 d’E-Commerce Paris 2011 est le Social Commerce. Un espace du salon est dédié aux start up de ce secteur émergent et, là encore, les chiffres parlent d’eux-même : selon une étude Mediamétrie-NetRatings, 56 % des internautes ont déjà apporté leur contribution sur le web en donnant leur avis sur des offres, noter un article ou faire un commentaire.D'autre part, 66 % des internautes affirment consulter ces avis et, surtout, 88 % d’entre eux se disent influencés par ces contributions.
Marc Lolivier, de la Fevad, y voit une véritable mutation sociétale : « Les médias sociaux ne sont pas un phénomène de mode, mais un phénomène sociétal. Facebook compte 600 millions de personnes dans le monde dont 27 millions en France. Où est-ce que vous pouvez trouver 27 millions de personnes au même endroit chaque jour : sur Facebook. Les réseaux sociaux ne se sont pas juste des outils de communication, mais ils interviennent bel et bien dans la consommation. »
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