e-G8 : internet bouleverse mais ne doit pas être régulé

La seconde journée de l'e-G8 a permis de dresser un constat : internet provoque de profondes mutations sociales et économiques. Toutefois, les acteurs du secteur ne veulent pas de régulation.
Beaucoup de chefs d’entreprises sont encore mal à l’aise avec le passage au numérique », commence Jeff Cole, directeur exécutif d’USC Anneberg Center for the Digital Future. Il ajoute : « Internet ne nous a pas permis de travailler trente heures par semaine. Au contraire, nous travaillons davantage. »
Au cours de la session « Transformation numérique : quand les entreprises traditionnelles se réinventent », la discussion a porté sur deux points essentiels :
- L’impact de l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux sur les entreprises. Le Net a apporté plus de transparence dans les relations avec l'environnement extérieur. « Encourager la transparence ne se fera pas au profit des entreprises car elle ne peut pas s’appliquer à toutes les situations, surtout quand l’entreprise est mondiale », nuance Eric Labaye, président de McKinsey Global Institute. En interne, il a stimulé la mobilité des équipes et le télétravail. Chez IBM, par exemple, 40 % des employés ne travaillent pas dans les locaux de l’entreprise.
- L’impact de l’économie numérique sur l’emploi. Selon la société d’études McKinsey, dans le secteur de l’internet, pour un emploi détruit, 2,3 emplois sont créés. « Le secteur des télécommunications en Europe et aux Etats-Unis compte 11 millions d’employés. Mais ce chiffre chute. Le secteur informatique perdra aussi des emplois au même rythme que celui des télécoms dès que le cloud computing aura atteint un taux de pénétration important », projette Franco Bernabè, PDG de Telecom Italia.
Non à la régulation d'internet !
Parallèlement, Rosabeth Moss Kanter, professeur à l’université de Harvard, explique qu’internet a aussi permis, dans un premier temps, de générer des emplois dans des pays en voie de développement, puis dans un second temps, et dans certains cas, de relocaliser une production. « Grâce à des processus de réassorts optimisés via des outils internet, Zara, par exemple, a pu s’appuyer sur une production locale », illustre le professeur.
Enfin, trois ateliers, chacun détaillant trois thématiques ont permis de centrer les discussions sur des sujets tels que la mobilité, l’innovation, le partage de valeur, l’impact du numérique sur le secteur des media ou encore l’open data. L’occasion pour des personnalités telles que Xavier Niel (Iliad, maison mère de Free, Jacques-Antoine Granjon, PDG et fondateur de vente-privée.com ou Marc Simoncini, PDG de Meetic) d’affirmer leurs positions contre la volonté des politiques de réguler internet.
« La meilleure chose à faire est d’harmoniser, et non pas de réguler », nuance Lars Bjork, PDG de l’éditeur Qliktech. Plus radical, Xavier Niel estime, quant à lui, que « la seule chose que l’on peut demander aux politiques est de ne rien faire. Réguler internet, c’est détruire son futur… »
Le message au gouvernement est passé. Si une seconde édition voit le jour, il s'agira de voir s’il a été entendu et pris en compte.
-
yukatapah
C'était encore une pantalonnade du petit Chef-neuilly qui vit ses derniers mois de petit chef. Chaque nouvelle idée, soit elle est sécuritaire soit elle est raciste.
-
yukatapah
C'était encore une pantalonnade du petit Chef-neuilly qui vit ses derniers mois de petit chef. Chaque nouvelle idée, soit elle est sécuritaire soit elle est raciste.
-
milsabords56
nous sommes dans les débuts rudimentaires de cette technologie et son impact à long terme n'est pas vraiment prévisible. il y a tellment de tenants et aboutissants ... vousloir le reguler, le controler, ce serait comme vouloir empecher un bébé de respirer par crainte qu'il ne se développe de manière anarchique ou tout du moins d'une manière qui ne convienne à nos desseins. ce serait la pire des choses. une sorte de dictature larvée, contre la vie.
Votre opinion