E-santé : la Picardie abandonne son dossier régional pour le DMP

Fini le dossier de santé picard. Vive le dossier médical personnel? D'ici l'été, une quinzaine d'établissements de la région devraient être capable d'interagir avec le DMP.
Après l'Alsace et la Franche-Comté, la Picardie donne le coup d’envoi officiel de la transition progressive vers le dossier médical personnel, un service ouvert en début d’année. A court terme, le GSC e-santé de Picardie prévoit qu’une dizaine d’établissements sur les 25 qui alimentent aujourd’hui le dossier de santé picard (DSP), seront capables d’interagir avec le référentiel national avant l’été ; date à laquelle le DSP cessera d'exister. Ces établissements suivront l’exemple du CHU de Beauvais, le premier à afficher une compatibilité avec le DMP.
Un éditeur déjà compatible

Pour respecter le cadre d’interopérabilité défini par le ministère de la Santé, l’établissement beauvaisien utilise deux méthodes. L’une repose sur la compatibilité native des logiciels. « La brique administrative de l’établissement est fournie par un éditeur dont la solution a été homologuée pas l’Asip. En l’occurrence, il s'agit de Pastel, du GIP (groupement d’intérêt public) MiPih (Midi-Picardie informatique hospitalière), qui équipe 20 établissements de la région. A Beauvais, cette brique est déjà capable de créer des dossiers dans le DMP », explique Stéphane Routier, directeur de projet au GCS (groupement de coopération sanitaire) e-santé.
L’autre méthode vise cette fois l’alimentation du DMP par les logiciels métier (comptes rendus d’opération, de séjour, de radiologie, examens biologiques, etc). A Beauvais, ces différents logiciels passent par l’entremise d’une passerelle avec laquelle ils sont raccordés, pour verser les documents dans le dossier médical personnel.
Un début prometteur
Cette architecture logicielle est en tout point équivalente à celle jusque-là déployée pour alimenter le DMR. Le travail de câblage a donc été grandement facilité. D’autant que le fournisseur des deux passerelles est le même : Santéos, la branche santé d’Atos bien implantée en Picardie (et qui fournit, avec la Poste, l’infrastructure du DMP). « Aujourd’hui, à Beauvais, 80 DMP sont créés en moyenne quotidiennement. Depuis le 18 avril, nous en comptons plus d’un millier », rapporte Christine Boutet, directrice médicale du GCS e-santé. Reste donc à ce groupement à convertir les autres établissements de la région, en même temps que les médecins libéraux qui, pour interagir avec le DMP, sont encore tributaires de la mise à niveau de leur logiciel de cabinet.
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