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S'appuyant sur un code éprouvé depuis six ans en production, le projet Swordfish complète la plate-forme Eclipse qui prend désormais en charge tous les projets de l'entreprise.
Les faits
Deutsche Post a externalisé la maintenance de son infrastructure applicative orientée services via l'éditeur open source Sopera. Ce dernier a rejoint la fondation Eclipse pour y incuber le projet Swordfish en se basant sur trois standards majeurs : SCA, JBI et Osgi.
L'analyse
Swordfish s'appuie sur le code du projet Service Backbone de la poste allemande. Ce framework permet de développer des applications métier en respectant une architecture orientée services (SOA) normalisée. Le framework s'appuie, en effet, sur un noyau conforme au standard Osgi (Open Services Gateway Initiative) qui normalise la création d'un socle d'exécution de composants. Swordfish standardise aussi la description et l'assemblage de composants applicatifs avec SCA (Service Component Architecture). Et l'intégration des services repose sur JBI 2.0 (Java Business Integration), compatible Osgi et SCA, qui fait communiquer des services dans une infrastructure de type ESB.
Un socle SOA modulaire
Deutsche Post a organisé son framework SOA afin qu'il soit facile à standardiser en respectant Osgi. Cependant, malgré la participation active des développeurs de Sopera et d'Iona, la version finale ne sera disponible qu'au troisième trimestre 2008. Les développeurs du projet doivent encore intégrer l'ESB Servicemix 4 de la fondation Apache qui fournira le container JBI de Swordfish. Grâce à l'architecture modulaire d'Osgi, des partenaires pourront étendre les fonctionnalités de Swordfish aussi facilement qu'on ajoute un plug in dans Eclipse IDE. ' On peut imaginer qu'à terme plusieurs plates-formes SOA différentes s'appuient sur Swordfish ', commente Jean-Pierre Lorré, responsable R&D d'EBM Websourcing qui édite Petals. Cet ESB open source est conforme à JBI et il dispose d'un moteur SCA.Iona participe activement au projet car ' Osgi est la base de notre future couche de virtualisation pour tous les containers des architectures SOA. Nous travaillons à la fusion entre SCA et Osgi ', explique Thierry Ormancey, son directeur technique.En plus de sa modularité, l'absence de coût de licence devrait être un des atouts de Swordfish face à des concurrents propriétaires souvent très chers. Des solutions open source sont cependant très avancées. C'est le cas de Petals, Servicemix et Mule. Téléchargée un million de fois, la plate-forme SOA de Mulesource est en production depuis quatre ans dans 2 000 entreprises. ' L'incubation de Swordfish au sein d'Eclipse prouve qu'il y a un réel intérêt pour une alternative open source plus flexible que les outils propriétaires ', conclut Ross Mason, directeur technique et cofondateur de Mulesource.
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