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La DSI d'EDF référence toutes ses compétences. A la clé, l'adéquation des fonctions des informaticiens avec les nouveaux processus métiers.
' Depuis 2002, plus de 60 % de nos processus ont évolué ', chiffre Renaud de Barbuat, DSI du Groupe EDF. Directement impliqués, les services informatiques sont tenus d'accompagner
cette mutation. Pour mieux orienter sa politique de ressources humaines, la DSI a décidé, dans une première étape, d'élaborer une cartographie de ses métiers. L'objectif est de mieux identifier chaque informaticien (5 500 personnes, dont
4 000 en France), et de visualiser son parcours professionnel. ' Avec cette cartographie, nous accédons à une granulométrie très fine, analyse Renaud de Barbuat. Nous sommes ainsi passés de cinq
références (conseil, maîtrise d'?"uvre des applications, chargé d'exploitation, chargé de la relation client, chef de projet) à 35 emplois repères, qui reflètent nettement mieux la réalité. '
Favoriser la mobilité des salariés
Pour effectuer ce travail, la direction informatique a adopté la nomenclature des métiers établie par le Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref), réactualisée en 2005. EDF s'est aussi appuyé sur le référentiel
des compétences informatiques élaboré en 2006 par l'Ecole de management des systèmes d'information de Grenoble (Emsi). Le groupe les a ensuite adaptés à ses propres contraintes. Pour obtenir, au final, un total de 35 emplois repères (contre 31 pour
le Cigref). Les quatre fonctions ajoutées ? L'analyste métier (voir encadré ci-contre), le pilote de contrat de prestations, le technicien télécoms d'exploitation, et le manager première ligne. Cette approche par métiers est réalisée par la DRH
- qui donne le cadre - et par les managers. Ces derniers recensent dans leur unité ou département, les emplois et les compétences de leurs équipes. ' Des démarches systématiques de gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences (Gepec) sont maintenant conduites dans chaque unité ', précise Renaud de Barbuat. De plus, en accès libre sur l'intranet de l'entreprise, ce référentiel est téléchargeable par les salariés. Chacun
peut ainsi étudier à sa guise ses possibilités de mobilité interne, et examiner quelles passerelles pourraient l'aider à s'orienter vers de nouvelles fonctions.Face au nombre considérable de métiers induits, mais pas forcément bien répertoriés, il était utile que cette filière, baptisée ' Systèmes d'information ', qui comprend tous les
informaticiens du groupe, s'organise. ' L'enjeu de la filière, indique son patron, est de gérer les nouveaux projets et les nouvelles activités avec les compétences adéquates pour les mener à
bien. ' D'où la nécessité de déterminer avec précision les emplois de cette vaste entité, répartie en différentes unités d'une centaine de personnes chacune. Et cela, dans un contexte de fort changement : l'ouverture du
marché européen et la croissance de la demande bousculent l'entreprise installée, il y a encore peu, dans un confortable monopole.
Répondre à un univers plus concurrentiel
L'affrontement lié aux enjeux concurrentiels est rude, en France et dans les autres pays européens. Parallèlement, EDF est tenu de maintenir un niveau élevé de qualité de service dans le transport et la distribution d'électricité,
tout en garantissant l'égalité de traitement à l'égard des fournisseurs et des utilisateurs. Ces impératifs se répercutent sur les systèmes d'information impliqués dans les différents processus. D'où la naissance d'une multitude de projets. A titre
d'exemple, pour la distribution, un portail de services a été mis en place, auquel peuvent se connecter tous les fournisseurs d'électricité intervenant sur le marché français. Autre exemple, le domaine commercial, qui nécessite une nouvelle
politique de gestion de la relation client. Tout cela suscite de nouveaux systèmes d'information, et des besoins internes très importants en compétences métier.af.mares@01informatique.presse.fr
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