En 2006, comme en 2005, ce sont encore les ténors qui s'en sortent le mieux dans le monde du logiciel. Microsoft conforte sa place de numéro un incontestable en progressant deux à trois fois plus vite que les 5,5 % du
marché. L'autre grand gagnant est SAP. Il affiche l'une des plus fortes croissances organiques, toutes catégories de logiciels confondues. Les performances de l'éditeur favori des grands comptes et de l'administration sont encore plus remarquables
quand on les compare à celles d'un Oracle qui patine, surtout dans le progiciel. Le différentiel de croissance entre les deux éditeurs est de 8 points. Il approchait les 20 points l'an dernier. Ceci dit, le poids d'Oracle sur le marché continue
d'augmenter grâce à sa politique de rachats. Les acquisitions de Sunopsis et d'Hyperion vont ainsi gonfler son chiffre d'affaires en France de 70 millions d'euros.Les autres grands éditeurs de progiciels s'en sortent bien également, à commencer par Sage et Cegid. Les évolutions de leurs chiffres d'affaires laissent croire à des parcours contrastés. Mais sans l'achat d'Adonix, la
progression de l'Anglais se situerait en deçà de 10 %. Quant au Lyonnais, le succès de ces solutions ne se reflète pas complètement dans l'évolution de son chiffre d'affaires. Lequel, amputé de l'activité de revente de matériel, progresse
peu.Le classement 2006 illustre aussi quelques tendances de fonds amorcées depuis plusieurs années. Ainsi Symantec et EMC font-ils leur entrée dans le top 10, tandis que CA en sort. Une page est en train de se tourner. Hormis IBM,
qui résiste, les autres spécialistes historiques des grands systèmes font du surplace, à l'image de CA ou de BMC. Quand ils ne régressent pas, comme Compuware.
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