Éditeurs : les ténors creusent l'écart
Selon le cabinet PAC, l'année 2005 a été marquée par le retour de la vague d'investissements et de renouvellements de certains applicatifs. Et ce sont les leaders qui en ont profité le plus. Microsoft ?" dont le rythme de
croissance a bondi de 14 % entre 2004 et 2005 ?" profite à plein de la reprise des investissements. Il n'est pas le seul. Les éditeurs de progiciels de gestion intégrés (PGI) s'en sortent bien. Témoin, le taux de croissance,
essentiellement organique, de SAP (+ 17 %, contre + 7 % en 2004), qui a vu par ailleurs son bénéfice net progresser de 14,5 % l'an dernier.La demande en progiciels s'est accentuée : les entreprises déjà équipées des fonctions de support investissent aujourd'hui dans de nouveaux modules : décisionnel, gestion de la relation client, portail... Ce regain
d'intérêt pour les PGI touche aussi les PME. Sage, le numéro un de ce marché, fait à peine moins bien que SAP, avec 15 % de croissance (sans Adonix). Même tendance favorable pour l'éditeur de logiciels CAO Dassault Systèmes (+ 18 %). Les
écarts s'accentuent entre le haut et le milieu du classement, où les taux restent inférieurs à 10 %. A rappeler que la croissance moyenne du marché français du logiciel, bousculé en 2005 par des opérations de consolidations, s'élève à près de
5 %.Quelques exceptions viennent confirmer cette tendance. De gros éditeurs enregistrent des contre-performances. Ainsi, IBM Software chute de 13 %. Celui-ci a été affecté l'an dernier par les restructurations du groupe, dont le
chiffre d'affaires global est en baisse de 12 %. L'activité d'Oracle, qui a acquis Peoplesoft et Siebel, décroît de 1 % en France après avoir stagné en 2003 et 2004. Il subit la baisse de la demande de bases de données et la pression des
prix engendrée par Microsoft sur le marché des PME.En 2005, la croissance de l'activité vente de licences est redevenue supérieure à celle des activités de maintenance, qui sont restés stables. A l'inverse, durant les années de crise (2002 et 2003) caractérisées par une période de gel
des investissements en licences logiciels, la maintenance et le support ont connu des croissances supérieures aux activités de ventes de licences. A titre comparatif, la croissance des services chez les éditeurs dépasse de deux points celle des
SSII. Les éditeurs se sont concentrés notamment sur les activités de conseil.Palmarès des éditeurs selon leur chiffre d'affaires (France) : cliquez ici.
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