Effet de réseau

Cette semaine, les sujets s'entrechoquent. Dans l'interview, Olivier Blomsel, professeur d'économie industrielle, démontre que dans le monde de l'information les consolidations sont inévitables. Cisco
annonce le rachatdu spécialiste de la web conférence WebEx, pour 3,2 milliards de dollars. Pour expliquer ces possibles rachats, Olivier Blomsel fonde une partie de sa démonstration sur l'effet de réseau. Une théorie simple : plus il y a
d'utilisateurs, plus il y en aura. Tout l'enjeu étant pour les acteurs des NTIC de susciter cet effet de réseau pour atteindre au plus vite une masse critique et obtenir des économies d'échelle. Théorie applicable à Microsoft,
Oracle, Google et, bien sûr, à Cisco.Autant d'acteurs que la masse critique transforme en géants dont la masse gravitationnelle attire autant les utilisateurs que les rachats. Reste que, géantes ou non, aucune de ces sociétés ne peut se reposer sur sa base
installée, et chacune se doit de croître par tous les moyens. Par croissance externe le plus souvent, moyen le plus facile pour mettre en place des stratégies. Ainsi, Cisco, du moins sa filiale Linksys, jusqu'alors considérée comme
équipementier grand public, opère sa mue. Linksys est désormais un fabricant d'équipements pour PME et entend le faire savoir. Un virage stratégique dont l'écho résonne avec le rachat de WebEx.Désormais, le trio fournit aux moyennes entreprises la solution de bout en bout leur permettant de réaliser leur vidéoconférence en toute sérénité : matériel Linksys, technologies WebEx, routage et commutation Cisco. Une chaîne
vertueuse baptisée par les fabricants ' plate-forme de communication ' (unifiée ou non). Charles Giancarlo, directeur des développements de Cisco, évoque sur son blog, en parlant du rachat de WebEx, le
Web 2.0, défini comme une plate?"forme collaborative et de ' réseau en tant que plate-forme '. De l'effet de réseau à l'effet de business, il n'y a même pas un pas.(*) Rédacteur en chef