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L'impact du pôle de compétitivité SCS (Solutions communicantes sécurisées) ne se dément pas et touche également les petites structures. Mais ces dernières peinent à trouver les compétences nécessaires, en particulier pour le pilotage de projet, afin de répondre à une demande croissante.
Au royaume des puces, le soleil brille ! La tendance amorcée depuis plusieurs années s'accentue. Le Sud-Est de la France concentre les développements et les compétences en électronique et télécoms. Un mouvement qui ne surprend pas. Solutions communicantes sécurisées (SCS), le principal pôle de compétitivité informatique en France, étend son champ d'action chaque année un peu plus. Partie des principales grandes entreprises implantées dans la région, son activité touche désormais également les petites et moyennes entreprises et plus particulièrement les petits prestataires de services.
Cherche développeurs Java et .Net
Pour autant, leur implication dans les projets n'est pas simple car cela requiert des compétences de management de projet importantes, dont les PME ne disposent pas forcément en quantité suffisante. ' Au sein de SCS, explique Jean-Paul Berti, le PDG d'Axylog, une SSII basée à Sophia-Antipolis, ce sont les grands comptes qui drainent et tirent les projets. Nous, nous sommes sur la plage arrière. Si nous sommes peu impliqués, c'est surtout parce que nous n'y consacrons pas assez de temps. Nous avons trop de travail. 'Ce sont des projets déjà engagés qui demandent tant de travail. Des projets pour lesquels les entreprises manquent de ressources humaines. Et on retrouve la même litanie que celle entendue dans les autres régions. ' Concernant des technologies comme Java et .Net, il n'y a plus de compétences disponibles sur le marché ', déplore Arnaud Petitboulanger, responsable commercial chez HR Team pour l'agence d'Avignon. ' Et quand on en trouve, ils ont des prétentions salariales indécentes ! ' L'entreprise, qui partage son activité entre la régie et le recrutement, est bien placée pour observer le marché local.
La pénurie de compétences freine les petites SSII
De MVS et Cobol à Java, en passant par l'environnement AS400 ou le client serveur, HR Team couvre l'ensemble des technologies les plus usitées dans les entreprises clientes. Ses objectifs en disent long. Employant actuellement 60 salariés, l'entreprise recherche... 60 personnes. Un doublement des effectifs qui reflète bien la situation de la région. Ses clients sont des éditeurs de logiciels, tel ADP-GSI à Lyon ou Sylande à Nice, ainsi que des grandes entreprises comme Carrefour, La Poste, Maif ou Accenture.La carence de compétences peut ainsi engendrer des conséquences importantes au niveau même de l'activité d'entreprise. Ainsi, certaines sociétés préfèrent se cantonner aux prestations en mode régie, par simple manque de chefs de projets capables de manager des forfaits. Une situation qui bloque davantage encore l'entrée de petites structures dans les grands comptes. Pour pallier ces déficits de compétences, les petites sociétés de service en informatique et ingénierie emboîtent le pas de leurs aînées. Elles envisagent ou préparent des programmes de relation avec les écoles. Elles préfèrent toutefois s'introduire dans les réseaux d'anciens plutôt que de recruter de jeunes diplômés qu'il faudrait former avant de les ' lâcher ' chez le client.
De 28 à 35 K d'euros par an pour un débutant
Si la région offre donc de larges perspectives aux rares candidats, surtout en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Rhône-Alpes, les conditions varient fortement d'une entreprise à l'autre, en particulier les rémunérations, enjeu d'une véritable bataille. De 28 000 euros pour ceux qui sortent d'école, le salaire de base peut atteindre 35 000 euros pour des candidats plus expérimentés. Au-delà du profil débutant, les montants s'envolent sans limite : jusqu'à 50 000 euros pour un chef de projet, voire 60 000 euros avec une quinzaine d'années d'expérience.
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