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Anna Areste, du service Prévention d'Autoroutes Paris Rhin Rhône, a composé avec l'informatique pour choisir et déployer le module Accidents du travail de la suite d'Infor.
Le problème
Faute de solution sur le marché, APRR (Auto-routes Paris Rhin Rhône) développe dans les années 1990 Périclès, sa propre application de gestion et de suivi des accidents du travail. Celle-ci, aujourd'hui vieillissante, doit être remplacée. Toute la difficulté consiste à conserver un savoir-faire de 15 ans dans la nouvelle configuration.
La méthode
1. Se plier à la logique de l'informatiqueEn 2001, la DRH installe la nouvelle suite de paie, recrutement et formation de HR Access. Dans la foulée, le service informatique de la DRH avertit le service Prévention de son intention de remplacer Périclès par un progiciel du marché, solution jugée bien moins coûteuse et plus facile à maintenir. ' Dans l'intérêt supérieur de l'entreprise, nous avons accepté cette décision, à condition d'obtenir un outil à la couverture fonctionnelle au moins équivalente à ce que nous avions développé ', souligne Anna Areste, du service Prévention. C'est un peu un crève-c?"ur pour elle. D'abord parce que l'outil Périclès remplit son rôle et plaît aux utilisateurs en raison de sa simplicité et de son côté pratique. Mais aussi parce que c'est un peu son ' bébé '. Elle avait eu l'initiative du projet Périclès quinze années plus tôt. Elle s'était attaquée au processus de déclaration et de suivi des accidents du travail. Elle avait aussi défini le type de requêtes qui étaient chargées de questionner un univers de Business Objects pour remonter des informations statistiques pour ensuite les analyser : nombre et taux d'accidents, niveau de gravité, fréquence, nombre de jours d'arrêts de travail induits, typologie des accidents... Le tout par métier, par région et par district.2. Participer activement au choix de l'outilLe nouveau projet est alors baptisé Saga (Système d'aide à la gestion des accidents). Jean-François Valdenaire, responsable prévention à la direction du personnel, et Anna Areste réunissent les six animateurs régionaux de prévention (appelés également ' préventeurs ' dans le métier) et rédigent collégialement le cahier des charges fonctionnel fin 2005. A ce stade sont notamment définies toutes les requêtes entre le progiciel et l'univers de prévention du risque de Business Objects. L'appel d'offres est lancé quelques mois plus tard. Résultat, c'est la solution Anael, de Geac, racheté entre-temps par Infor, qui est adopté collectivement. Tant par la DSI et le service informatique de la DRH que par le service Prévention. ' Nous n'avons acquis que le module d'accidents du travail AT de ce SIRH complet, car nous disposions déjà de la suite HR Access ', précise Lydie Foissey, la nouvelle responsable du service Prévention. Anna Areste est alors désignée chef de projet utilisateurs. Elle est chargée de faire l'interface avec eux. ' Si le problème qu'ils rencontrent concerne le métier, je tâche de le résoudre moi-même. S'il s'agit d'un problème technique, je les oriente vers la DSI. '3. Reprendre l'historique stocké dans BO' Le nouveau progiciel seul aurait pu suffire à une entreprise qui démarre l'informatisation de la prévention du risque ', estime Anna Areste. En revanche, compte de tenu de l'historique de la société, il a été nécessaire d'interfacer l'outil d'Infor avec d'autres briques du système d'information. Avec HR Access, tout d'abord, pour automatiser la récupération des informations administratives (identité du collaborateur, poste, activité, âge, sexe...) et éviter ainsi les erreurs de ressaisie. Le service Prévention a pu reprendre l'historique des statistiques de Périclès. Celles-ci sont capitales. Elles aident à concevoir les mesures correctives et préventives concernant les accidents du travail. La DSI a donc interfacé Infor HCM Anael AT avec un univers de prévention de BO.4. Faire coexister les deux systèmes quelques moisLa DSI installe le nouvel outil sur son intranet. Accessible depuis un logiciel de navigation, il est ouvert à davantage de collaborateurs : quarante contre six précédemment. Il reprend les maquettes de requêtes statistiques qui avaient été élaborées pour Périclès. Mais celles-ci vont s'affiner car la nouvelle solution accroît le potentiel d'interrogation et d'analyse. La prochaine étape, au début de l'année prochaine, consistera ainsi à mieux renseigner les circonstances d'un accident du travail : conditions météo, travail de nuit ou de jour, travail dans un garage ou en extérieur... Mais d'ici là, les deux systèmes ?" Périclès et le module d'Infor?" continuent d'être utilisés en parallèle. Cela afin de comparer les résultats obtenus par les deux solutions.
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