Emmanuel Macron veut placer l'innovation au coeur de sa politique

Le nouveau ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique est très attendu sur les sujets liés à l'innovation et au numérique. Espérons qu'il ait les épaules suffisamment solides pour maintenir le cap de la transformation.

A défaut d’un audacieux ministère du Numérique –la voie que sont pourtant en train de prendre de nombreux pays développés et émergents- le Gouvernement Valls II reprend la même formule que ses prédécesseurs : un ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique auquel est rattaché un secrétariat d’Etat spécialement dédié au digital. Le jeune duo nommé est par contre inédit. Si tout le monde s’attendait à la reconduction d’Axelle Lemaire, la surprise est venue avec la nomination d’Emmanuel Macron pour reprendre le rôle tenu jusqu’alors par Arnaud Montebourg. Nous passerons rapidement sur le parcours de cet énarque doué, intellectuel et engagé. Tout a été dit sur notamment son passage dans une banque d’affaires. Est-ce pire que d’avoir été avocat ?
Prêt au combat autour du numérique
La question qui nous intéresse porte davantage sur son engagement pour le numérique. Visiblement ce secteur revêt une importance stratégique pour lui. Ainsi, lors de la passation de pouvoirs à Bercy et une fois les remerciements d’usages et l’hommage rendu à son prédécesseur, il ne lui a fallu que quelques minutes pour entrer dans le vif du sujet : « Il va nous falloir être au front de l’innovation, de la France de demain et du numérique. Un combat que l’on doit mener parce que c’est là, avec ça que la bataille de demain se gagnera. Et c’est là qu’il faut être présent en poursuivant les choses déjà mises en place ». Ne le prenons pas au pied de la lettre mais espérons que pour le nouveau ministre la bataille de demain n’est qu’une expression. Car la bataille est déjà bien lancée et se déroule aujourd’hui. Il va lui falloir rapidement avancer ses pions, écouter les experts du secteur, dénouer certaines situations aberrantes notamment autour du Crédit Impôt Recherche ou des formations. Les dossiers ne manquent pas.
Espérons qu'à l'opposé de son prédécesseur, il ne s'arcboute pas à sauver des industries issues des années glorieuses mais qu'il cherche davantage à leur faire franchir le cap de la transformation et de la reconversion. Prions pour qu'à l’instar de sa secrétaire d’Etat Axelle Lemaire, il comprenne rapidement à quel point le numérique impacte la transformation de notre société, de nos usages mais aussi des organisations et des process des entreprises. A priori il est parfaitement au fait de tout cela puisque selon un Tweet de Guy Mamou-Mani, président de Syntec Numérique, c’est lui-même qui avait organisé en 2012 un déjeuner entre François Hollande et plusieurs personnalités du secteur numérique. "Jugez moi sur mes actes, s'est il plu à répéter lors de son premier discours à bercy. Comptez sur nous lui répond en coeur la communauté du nuémrique.
Pour l'anecdote, il serait aussi pas mal qu'il dynamise ses comptes Twitter et Facebook, créés .... il y a à peine quelques heures (voir ci-dessous).

