En 2015, LDLC ouvrira l’Ecole pour former les porteurs de projet de demain

L’acteur français de l'e-commerce marche dans les pas de Xavier Niel et de son école 42. En septembre 2015, il ouvrira une école dédiée aux métiers du numériques, aux « intrapreneurs » de demain.
Après l’Ecole 42, de Xavier Niel, c’est au tour d’un autre géant français de la netéconomie de lancer son cursus de formation. LDLC, e-commerçant aux chiffres d’affaires annuels de 255 millions d’euros, qui a affiché en 2013 une croissance de 25%, lancera l’Ecole, le 15 septembre 2015. C’est en tout cas ce qu’a annoncé Olivier de la Clergerie, DG de LDLC, à Stéphane Soumier sur BFM Business, ce matin même.
Un constat d’inadéquation
La création de cette école privée part du même constat que celui qui a mené à l’ouverture de l’école 42 : « l’éducation nationale n’est pas capable de former les personnes dont nous auront besoin dans les années à venir », déclarait le directeur général du géant français du e-commerce en guise de préliminaire. Depuis sa création en 1996, LDLC semble confronter au même problème, trouver des profils qui puissent servir son développement.
Une formation en mode projet
Cette formation post bac de 3 ans a pour objectif de créer des porteurs de projets, des cadres polyvalents. Il ne s’agit pas seulement de former « des porteurs de projet, mais aussi des créateurs d’entreprise, précisait Olivier de la Clergerie. Notre objectif est de créer des intrapreneurs », des entrepreneurs de l’intérieur… Des personnes qui connaissent Internet et l’économie numérique et qui peuvent donc servir leur entreprise dans ce contexte, qui en comprennent la stratégie, qu’il soit à la tête de leur propre start-up ou dans une structure en tant que cadre. Ce qu’espèrent développer l’Ecole, ce sont ces « profils de personnes qui seront des porteurs de projet, dans un esprit de start-up, de transversalité ».
Promotion de 100 élèves et démarche responsable
Contrairement à l’école 42, l’Ecole développera « une notion projet et non métier » où « l’ensemble du champ numérique est ouvert », précisait Olivier de la Clergerie, c’est-à-dire qu’elle ne formera pas à un métier unique, mais procédera plutôt à « un recrutement dans un mode entreprise, avec une étude des profils de personnalité et un cursus qui reposera sur le pragmatisme de l’entreprise ».
La formation qui sera diplomante, mais n’aura une reconnaissance légale qu’après trois années, acceptera 100 élèves par promotions.
L’Ecole sera financée par LDLC et par les frais de scolarité qui devraient être compris entre 5000 et 7000 euros par an : « le prix de la garantie de trouver un emploi dans une économie qui bouge ». Olivier de la Clergerie est clair sur un point, il n’y a pas de « volonté que l’école gagne de l’argent, elle n’est pas appelée à devenir un centre de profit », expliquait-il. « Si on trouve un modèle économique rentable, on baissera les coûts de scolarité. Car l’objectif est de servir un écosystème, c’est une démarche d’entreprise responsable, qui fait partie de son écosystème et s’assure que son écosystème permettra son propre développement ». Pragmatique, cette démarche se veut également être un moteur de croissance « responsable »…
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