En mobilité surveillée
Pierre Landry, rédacteur en chef adjointL'iphone et l'ipad pistent nos déplacements à l'insu de notre plein gré ? L'affaire est finalement assez anecdotique. Les appareils d'Apple conservent également en leur sein, comme tout téléphone mobile ou dispositif communicant qui se respecte, nos contacts, nos SMS, et diverses informations personnelles. Toutes ces données sont “ en clair ” et lisibles en utilisant les logiciels adéquats, sans beaucoup d'efforts de manipulation. Sauf si l'usager prend soin de crypter les sauvegardes lors de la synchronisation avec son poste de travail. Et s'il verrouille l'accès à son téléphone à l'aide de différents codes, et ne prête pas son appareil. Il doit aussi, plus généralement, gérer avec attention les données qu'il destine à ses sphères publique, privée, intime, familiale, personnelle : une vraie stratégie à mettre en place tant il devient difficile de jongler entre tous ses “ amis ”. Les données de géolocalisation sont un nouveau pan de vie personnelle que nous dévoilons. Pour bénéficier d'une assistance à la navigation routière, savoir où est la station-service la plus proche, s'il y a un restaurant ouvert à proximité, nous permettons à un dispositif de connaître notre position et de la transmettre à un service. De manière maîtrisée, nous semble-t-il. Mais qui lit vraiment jusqu'au bout les contrats d'utilisation et autres Eula (End-User Licence Agreement) et TOS (Terms of Service) des fournisseurs de logiciels et de services ? Nous sommes déjà pistés par l'utilisation de notre carte bancaire ou de notre GPS. Alors un dispositif de plus… Utile qui plus est… Néanmoins, il serait rassurant de pouvoir se dire que l'on peut encore se déplacer dans le monde réel de la même manière que l'on visite des sites web sans laisser de traces avec une fenêtre de navigation privée. Enfin, il est toujours possible d'éteindre son téléphone…
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