Enquête ifop : les cadres français face aux réseaux sociaux

Si la compréhension des enjeux liés aux réseaux sociaux comme Facebook et Twitter est bonne, leur adoption reste faible.
L’ifop et l’Atelier BNP Paribas viennent de présenter une étude surprenante pour les aficionados du secteur des réseaux sociaux : les cadres français ne seraient « que » 38 % à penser que les entreprises doivent communiquer sur Facebook ou Twitter. Si on considère le battage médiatique autour du 2.0 (qui ne se réduit pas aux réseaux sociaux), les chiffres de l’étude paraissent effectivement bas. Mais, comme le laisse entendre Philippe Torres, directeur des études et du conseil à l’Atelier BNP Paribas, si on tient compte de la relative nouveauté de ces outils, « la notoriété des réseaux sociaux paraît au contraire très importante, comparée à l'évolution qu'ont connue d’autres technologies ».
Une bonne compréhension des enjeux...

De plus, la compréhension des enjeux de ces outils par les cadres croît sans cesse . En effet, 79 % d’entre eux considèrent qu’ils sont plutôt utiles, voire très utiles, pour communiquer autour de la marque, 75 % pour recruter et 70 % pour attirer les clients vers les points de vente sur internet.
Selon Philippe Torres, « les entreprises passeront bientôt de la phase de compréhension de ces outils à celle de leur mise en application ». Et cela même si certains freins existent encore à cause des règlements et des fonctionnements internes des entreprises. De plus, tous les secteurs d’activité ne sont pas tous concernés au même titre par ces nouvelles plates-formes.
…mais une adoption encore faible.
Sans surprise, les sociétés du secteur du commerce sont ainsi plus favorables à la communication via les médias sociaux que les secteurs comme le BTP, et ce sont aussi celles qui en usent le plus. En effet, si 27 % d’entreprises s'en servent pour communiquer, 44 % des entreprises du commerce le font déjà. Ecart qui ne se vérifie plus quand il s’agit de recruter via ce canal : 17 % des entreprises, quel que soit leur secteur d'activité, recrutent via Facebook, Twitter, etc.
Par ailleurs, le taux d'utilisation des autres usages ne semble pas très conséquent : amener les clients aux points de vente sur internet (16 %), vendre des produits (12 %), se rapprocher des salariés (11 %) et obtenir des réponses sur des problématiques métier plus rapidement (10 %).
Il semble donc que le chemin à parcourir soit encore long pour une totale adoption, mais comme le fait remarquer Philippe Torres, « l'e-commerce n'en est encore qu'à ses débuts ».
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