Enquête mondiale sur l'emploi

23 500 internautes interrogés par ACNielsen : l'ampleur de la consultation nous interpelle, avant même ses résultats. Toutes les grandes zones géographiques couvertes,
incidemment 42 marchés analysés (puisqu'il s'agit, à l'origine, d'une enquête de consommation) : le géomarketing et autres datamining ont trouvé leur terrain de prédilection.L'importance de la base de données permet des comparaisons fines entre pays. Une partie de l'enquête ACNielsen concerne l'emploi ?" en général, et pas seulement dans les technologies ?" et livre des résultats pleins
d'enseignement. D'abord, 25 % des interviewés déclarent avoir été touchés par un licenciement durant les douze derniers mois (personnellement ou via un membre de leur foyer).Par continent, l'Amérique latine est la plus éprouvée (43 %), l'Europe est dans la moyenne (16 %), et l'Asie la plus épargnée (6 %). Par pays, les moins affectés sont les pays nordiques, l'Irlande, et le Royaume-Uni. La
France se situe dans la moyenne européenne, alors que l'Allemagne est la plus concernée.Ensuite, les internautes estiment que la fidélité du personnel n'est plus valorisée par les entreprises (sauf en Suisse, en Belgique et en Russie). Sept interviewés sur dix pensent que les gouvernements ne s'investissent pas assez dans
la création d'emploi. Le temps de travail est jugé plutôt correct en moyenne. Enfin, pour les actifs, nombreux sont ceux qui pensent que leur travail n'est pas stable : ils sont notamment 45 % en France à percevoir cette précarité de
l'emploi - l'un des taux les plus élevés au monde, après les Grecs et les Polonais. Là aussi, les pays nordiques se distinguent par un taux de confiance dans la stabilité du travail voisin de 60 %.Tous ces résultats éclairent peut-être d'un nouveau jour les récents mouvements sociaux en France !* Directeur de la rédaction