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Depuis plus de dix ans, BNP Paribas multiplie les opérations de fusion acquisition. Mais la banque ne mutualise que le strict nécessaire, voire les meilleures pratiques. Avec une stratégie au cas par cas, la banque française se donne trente mois pour finaliser la convergence après une acquisition.
Depuis le rapprochement de BNP et de Paribas il y a onze ans, le groupe a multiplié les fusions et les acquisitions à l'international. Pour Gilles Cordesse, le nouveau DSI groupe, l'intérêt d'homogénéiser les infrastructures informatiques du groupe à chaque fusion existe bel et bien, “ ne serait-ce que pour être en position favorable lors des négociations commerciales qui visent à équiper notre système d'information (SI). ” Mais il pondère : “ Dès que cela concerne les applicatifs à forte valeur ajoutée pour le client final, nous conservons au mieux l'existant. ”Bien rodées, ces consolidations informatiques se calquent aujourd'hui sur les échéances de la banque. “ Comme les plans industriels de BNP Paribas en matière de rapprochement courent sur trois ans, nous essayons d'optimiser les SI en deux ans, deux ans et demi au maximum ”, indique le DSI. Il privilégie la continuité de service, “ car rater la migration de l'informatique, c'est prendre le risque de perdre des clients ”, prévient-il.La méthode pour réussir la fusion des systèmes d'information disparates ? Gilles Cordesse revendique ne pas en avoir : “ Il n'y a pas de solution toute faite. Nous envisageons à chaque fois un nouveau chantier, sans aucun dogme ”, lance-t-il ! Depuis vingt ans, BNP Paribas a un cœur bancaire informatique que la banque déploie sur tous ses petits sites. Mais en cas de rapprochement important ? comme avec la BNL en 2006 et Fortis en 2009 ?, la bascule de l'informatique de l'un vers celle de l'autre n'est pas systématique. Sa pertinence est étudiée selon deux axes. Le premier est géographique. On cherchera à homogénéiser les SI des entités qui ont la même activité et qui se situent sur le même territoire. C'est ainsi, par exemple, que les agences françaises du Belge Fortis ont été rattachées au SI de BNP Paribas. La taille du réseau entre également en jeu : le plus petit bascule sur le SI du plus gros.
Étendre les meilleures pratiques
Le second axe consiste à homogénéiser les logiciels dont l'utilisation représente, pour BNP Paribas, une meilleure pratique. C'est le cas des outils de consolidation comptable du groupe, de ceux de gestion des risques, ou encore de ceux liés aux problèmes de conformité. Lorsque deux entités n'ont pas la même activité, on ne cherche pas à les faire fonctionner sur le même système. Pour Gilles Cordesse, la fusion de banques ne met pas le SI dans une situation de crise : “ De toute façon, l'optimisation des infrastructures est un processus continu, fusion ou non ”, conclut-il.
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