Eric Berthaud (LEA) : ' Le 200 Mbit/s va relancer le CPL en entreprise '

LEA est un fabricant de filtres ADSL et d'équipements de transmission en ligne, utilisant la technologie du courant porteur.
Alors que LEA présente sa nouvelle offre pour le grand public, Eric Berthaud, son PDG, revient sur les difficultés de l'adoption du courant porteur en ligne (CPL) en entreprise.01net. : Dans quelle mesure les entreprises utilisent-elles le CPL pour déployer un réseau local ?
Eric Berthaud : La vente aux entreprises ne représente que 5 à 10 % de notre chiffre d'affaires. Nous proposons aujourd'hui aux petites entreprises un modem-routeur ADSL2+ qui fournit un débit de 85 Mbit/s. Le produit est très fiable, mais l'offre n'a pas vraiment décollé.
Ces faibles résultats s'expliquent par la concurrence de l'Ethernet et du Wi-Fi mais aussi par le manque de compétences en matière de déploiement du CPL. Dans une logique d'entreprise, il y a toujours un minimum de paramétrages à effectuer pour garantir la sécurité du réseau et les performances. Or peu d'ingénieurs savent paramétrer les équipements CPL.Le CPL a-t-il un avenir en entreprise ?
L'arrivée en septembre prochain d'une gamme de matériels professionnels à 200 Mbit/s (notamment un modem-routeur) va relancer la demande pour les entreprises de moins de 100 personnes. Les débits seront cette fois comparables à l'Ethernet (100 Mbits/s). Dès l'été, nous commercialiserons des équipements à 200 Mbit/s pour le grand public.
Il s'agit de prises CPL qui permettent d'alimenter les périphériques réseaux comme les webcams ou les téléphones IP compatibles avec la technologie Power over Ethernet. Qui plus est, nous allons proposer des cycles de formation dans notre centre LAN (laboratoire des applications numériques), situé à Tauxigny, près de Tours, afin que les installateurs soient en mesure d'aider les entreprises à déployer nos matériels.La guerre des standards sur le marché du CPL a-t-elle été un frein pour les entreprises ?
Les guerres de standards nuisent toujours. Aujourd'hui, seulement deux technologies subsistent, à savoir le HomePlug AV, que nous utilisons, et le DS2, soutenu par le consortium UPA. Notre technologie est de loin la plus répandue (90 % de parts de marché). C'est presque un standard de facto, mais il est clair qu'une compatibilité totale avec le standard concurrent rassurera les clients.
Nous participons au sein du groupe de travail P1901 de l'IEEE à l'élaboration d'une norme commune. Elle devrait voir le jour l'année prochaine, les premiers produits compatibles devraient être lancés en 2009.Pourquoi cette technologie n'a-t-elle pas su s'imposer face à l'ADSL pour servir de voie d'accès à Internet ?
Sur un plan technique, la technologie du CPL est tout à fait capable de fournir un accès à Internet par le réseau électrique. Mais en Europe, notamment en France, l'ADSL a fait le plein, le WiMAX a couvert les zones isolées. En France, les expérimentations sont restées embryonnaires, le CPL arrive en troisième position, loin derrière l'ADSL et le WiMAX.
L'accès à Internet par le CPL se développe de manière importante sur certains marchés, notamment aux Etats-Unis et en Inde, mais nous n'avons pas la structure d'entreprise pour répondre à cette demande. Il faut pouvoir équiper un quartier tout entier. Les électriciens ont ici un rôle clé à jouer, car ils ont la compétence de leur réseau et peuvent fédérer des sociétés qui ont des compétences CPL. Aujourd'hui, nous préférons nous concentrer sur l'utilisation du CPL pour la mise en place de réseaux locaux dans les petites entreprises et, surtout, chez les particuliers.
Eric Berthaud : La vente aux entreprises ne représente que 5 à 10 % de notre chiffre d'affaires. Nous proposons aujourd'hui aux petites entreprises un modem-routeur ADSL2+ qui fournit un débit de 85 Mbit/s. Le produit est très fiable, mais l'offre n'a pas vraiment décollé.
Ces faibles résultats s'expliquent par la concurrence de l'Ethernet et du Wi-Fi mais aussi par le manque de compétences en matière de déploiement du CPL. Dans une logique d'entreprise, il y a toujours un minimum de paramétrages à effectuer pour garantir la sécurité du réseau et les performances. Or peu d'ingénieurs savent paramétrer les équipements CPL.Le CPL a-t-il un avenir en entreprise ?
L'arrivée en septembre prochain d'une gamme de matériels professionnels à 200 Mbit/s (notamment un modem-routeur) va relancer la demande pour les entreprises de moins de 100 personnes. Les débits seront cette fois comparables à l'Ethernet (100 Mbits/s). Dès l'été, nous commercialiserons des équipements à 200 Mbit/s pour le grand public.
Il s'agit de prises CPL qui permettent d'alimenter les périphériques réseaux comme les webcams ou les téléphones IP compatibles avec la technologie Power over Ethernet. Qui plus est, nous allons proposer des cycles de formation dans notre centre LAN (laboratoire des applications numériques), situé à Tauxigny, près de Tours, afin que les installateurs soient en mesure d'aider les entreprises à déployer nos matériels.La guerre des standards sur le marché du CPL a-t-elle été un frein pour les entreprises ?
Les guerres de standards nuisent toujours. Aujourd'hui, seulement deux technologies subsistent, à savoir le HomePlug AV, que nous utilisons, et le DS2, soutenu par le consortium UPA. Notre technologie est de loin la plus répandue (90 % de parts de marché). C'est presque un standard de facto, mais il est clair qu'une compatibilité totale avec le standard concurrent rassurera les clients.
Nous participons au sein du groupe de travail P1901 de l'IEEE à l'élaboration d'une norme commune. Elle devrait voir le jour l'année prochaine, les premiers produits compatibles devraient être lancés en 2009.Pourquoi cette technologie n'a-t-elle pas su s'imposer face à l'ADSL pour servir de voie d'accès à Internet ?
Sur un plan technique, la technologie du CPL est tout à fait capable de fournir un accès à Internet par le réseau électrique. Mais en Europe, notamment en France, l'ADSL a fait le plein, le WiMAX a couvert les zones isolées. En France, les expérimentations sont restées embryonnaires, le CPL arrive en troisième position, loin derrière l'ADSL et le WiMAX.
L'accès à Internet par le CPL se développe de manière importante sur certains marchés, notamment aux Etats-Unis et en Inde, mais nous n'avons pas la structure d'entreprise pour répondre à cette demande. Il faut pouvoir équiper un quartier tout entier. Les électriciens ont ici un rôle clé à jouer, car ils ont la compétence de leur réseau et peuvent fédérer des sociétés qui ont des compétences CPL. Aujourd'hui, nous préférons nous concentrer sur l'utilisation du CPL pour la mise en place de réseaux locaux dans les petites entreprises et, surtout, chez les particuliers.
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