Espoirs et inquiétudes
Juxtaposer des résultats d'enquêtes différentes est toujours un art délicat. Mais, parfois, on ne peut s'empêcher de le pratiquer. Ainsi en est-il de ces deux études : d'une part, une majorité de responsables informatiques américains, selon notre confrère eWeek(*), prévoient une augmentation de leur budget 2007 ; d'autre part, toujours aux Etats-Unis ?" et cette fois d'après un organisme de la profession (Computing Technology Industry Association) ?", 60 % des informaticiens aimeraient bien trouver un nouveau job... Les pessimistes diront que c'est normal : les projets vont peut-être repartir, mais, jusqu'ici, ils étaient bloqués, et le boulot était devenu sans intérêt, routinier. Les informaticiens sont donc prêts à aller voir ailleurs. On pourrait même ajouter que ce renouveau passera sans doute par des contrats d'externalisation, que c'est donc à l'extérieur que ça bougera, et pas en interne. Les optimistes diront : ça repart, c'est le principal ; et même si le phénomène d'externalisation continue, c'est lui qui prendra en charge le travail routinier, et c'est donc en interne, au sein des services informatiques des entreprises, que se déroulera le travail le plus intéressant de conception et de management des opérations. Dans quel camp allez-vous vous ranger ? En tout cas, au vu des derniers résultats du fameux classement de Davos, la France a intérêt à bouger : elle est tombée au dix-huitième rang mondial de la compétitivité, perdant six places d'une année à l'autre. De grands chantiers de modernisation sont donc plus que jamais nécessaires. Avec l'opportunité de coûts largement inférieurs à ceux des projets précédents, si lon en croit les nombreuses analyses récentes sur deux tendances fortes : la consolidation des serveurs et le développement applicatif du logiciel libre.(*)
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