Essayez le ' nearshore '
LE DÉVELOPPEMENT DE LOGICIELS et le support technique en interne, c'est trop cher. Mais l'offshore, c'est trop loin... Une idée pour résoudre cette contradiction ? Testez donc le ' nearshore ' : les tâches sont déléguées à l'extérieur de l'entreprise, mais pas à l'autre bout du monde. Pour les Etats-Unis, ce pourra être la zone Caraïbes. Pour la France, une métropole européenne. Ainsi, c'est à Barcelone que la SSII française Teamlog a choisi de déployer une prestation de support et de help desk. Elle explique ce choix par ' une même culture européenne, une zone géographique proche, le bénéfice d'une monnaie commune et la création d'emplois européens '. Teamlog estime à 35 % l'économie de coûts réalisable entre une activité internalisée en France et une activité externalisée en nearshore. Ses dirigeants reconnaissent que de telles économies sont liées ' à des coûts salariaux moindres, à des charges sociales plus légères et à une législation très adaptée au travail posté vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept '.L'université britannique de Cambridge a conduit une série d'entretiens auprès des sociétés lancées dans l'aventure pour déterminer les premiers succès et les échecs provisoires. Ou, comme il est d'usage de dire aujourd'hui, les ' points positifs ' et les ' points à améliorer '. Les premiers l'emportent largement sur les seconds : le nearshore réconcilie le discours ambiant sur la globalisation des économies avec la tendance forte à privilégier le niveau local. Sur le terrain, l'absence de décalage horaire, la possibilité d'aller voir ses interlocuteurs en deux heures d'avion en un mot, la proximité inhérente à ce mode de contractualisation constituent autant d'atouts maîtres. En plein débat sur l'outsourcing et le reinsourcing (reintégrer ce que lon avait externalisé), le nearshore a peut-être sa place. Reste à lui trouver une traduction française.
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