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Basée sur Lamp, la nouvelle plate-forme web transactionnelle d'eTF1 a été amortie au bout d'un an. Elle offre plus de performances à configuration matérielle équivalente.
Quand eTF1 lance la première version de ses sites web en 1999, ceux-ci ne réalisent ' que ' 300 000 pages vues par jour. La mise à jour des pages s'effectue alors à l'aide d'outils tels Dreamweaver et FrontPage. Anticipant une augmentation de son audience, eTF1 s'équipe en 2000 de la solution Vignette afin d'industrialiser le processus de publication. ' C'est un excellent outil pour gérer des sites web statiques. Son système de cache est particulièrement performant ', estime Stéphane Allaire, qui fut directeur des technologies d'eTF1 jusqu'en juillet 2004, avant d'être promu directeur des projets innovants chez Bouygues Telecom.En 2003, eTF1 décide de migrer vers PHP. Un choix justifié par l'explosion du trafic qui atteint aujourd'hui 7 millions de pages vues par jour. ' Notre trafic a fortement évolué depuis 2000. Nous servons de plus en plus de pages dynamiques sur lesquelles s'appuient nos services transactionnels. Vignette, dans sa version actuelle, n'était plus adaptée à cette donne. De plus, le coût de sa licence est calculé en fonction du trafic réalisé et nous voulions mettre un terme à cette escalade ', explique Stéphane Allaire. eTF1 a rapidement écarté les autres progiciels de gestion de contenu du marché car mal adaptés à ses spécificités métier. L'entreprise recherche si possible une solution ou une technologie gratuite. Après avoir étudié Java et.NET, elle jette finalement son dévolu sur PHP. ' PHP évolue vers un vrai modèle objet. On trouve plus facilement des développeurs PHP que Java ou.NET, et moins chers. De plus, c'est un langage qui permet de coder vite tout en respectant une vraie architecture applicative. Et il est plus simple à appréhender que Java ', constate Stéphane Allaire.
Une approche projet granulaire et itérative
Par précaution, eTF1 choisit de migrer vers PHP en deux étapes : tout d'abord, remplacer progressivement des frontaux web, puis s'attaquer au back office. Plutôt que développer un frame-work technique unique pour les 80 frontaux web (30 pour le site eTF1 auxquels il faut rajouter les serveurs de publicité, de streaming et de vidéo à la demande), eTF1 préfère se focaliser sur une approche projet granulaire et itérative. ' Même s'il est plus difficile de maîtriser les délais et le budget, une approche basée sur un prototype convient mieux aux clients, car elle leur permet de formaliser plus précisément leur attente ', estime Stéphane Allaire. Et puis, les sites développés par eTF1 intègrent tous des fonctions très différentes : jeux, vidéo, actualités, etc. Après quelques tests de montée en charge pour valider les performances, les premiers développements de front office commencent en juin 2003. ' Cette approche par site nous a aussi permis de migrer en douceur ', explique Stéphane Allaire. eTF1 a donc conservé Vignette en back office et les sites web développés en PHP puisent leurs données directement dans la base de données de Vignette. ' L'ouverture de Vignette à n'importe quelle base de données relationnelle et la possibilité de créer ses propres schémas de base nous ont facilité la migration. Les deux technologies cohabitent parfaitement ', constate Stéphane Allaire. eTF1 peut effectuer une migration progressive de ses sites vers PHP sans modifier les habitudes des utilisateurs. L'équipe de Stéphane Allaire s'est attachée à développer une solution de cache plus pointue que le cache de Vignette pour optimiser les performances des sites. ' Lorsqu'une page est demandée, le serveur PHP interroge deux niveaux de cache successifs. Au final, seulement 2 % des pages sollicitent directement la base de données ', explique-t-il.Après avoir développé un premier back office en PHP pour son site d'astrologie, eTF1 se rend compte qu'un partage des composants techniques est possible. L'entreprise confie alors à la SSII Business & Décision la conception d'un centre de travail PHP spécifique. Un outil qui sera réalisé en cinqmois. ' Il nous fournit un ensemble d'objets et de classes qui nous permettent de nous concentrer sur les aspects métier des back office de nos sites. Car c'est là que se situe notre valeur ajoutée. Comme nous sommes propriétaires des sources, nous pouvons adapter ce frame-work en fonction de nos besoins ', explique Stéphane Allaire.
Un ROI vite réalisé
À la fin de l'année, l'ensemble des sites exploitera complètement Linux, Apache, PHP et la base de données Oracle qui héberge les données des back office Vignette et des back office PHP. eTF1 commence à utiliser la base de données open source MySQL, pour ses applications de chat par exemple, mais ne la considère pas suffisamment aboutie pour prendre en charge le c?"ur du système de publication. Au total, la migration s'est étalée sur deux ans et a nécessité huit années/homme, quatre pour le front office et quatre pour le back office. Un investissement plus qu'amorti dès la première année d'exploitation grâce à l'économie réalisée sur les licences et le coût de maintenance de Vignette. À configuration égale, eTF1 sert un plus grand nombre de pages avec PHP. Quant à l'assistance technique, elle est assurée en partie par la communauté PHP. ' Dans le monde du libre PHP et Linux , on obtient une excellente aide en ligne si l'on possède déjà de bonnes compétences en interne. La communauté offre une véritable assistance technique ', affirme Stéphane Allaire. eTF1 a aussi réussi à réduire sa charge de maintenance. ' Lamp est une plate-forme stable. Entièrement basée sur des fichiers, elle est facile à administrer en ligne avec des scripts qui automatisent les opérations. C'est peu sexy mais terriblement efficace ', conclut Stéphane Allaire.
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