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Chef de projet dans le secteur public... Un métier en pleine mutation, sur fond de modernisation de l'Etat, d'évolution organisationnelle et de nouvelles règles managériales.
Le rythme est soutenu à la DSI de la ville de Marseille. Informatisation de la bibliothèque municipale Alcazar, optimisation du système électoral, refonte du système financier de la ville... Tels sont les grands chantiers en
cours gérés par l'équipe informatique. Cela requiert une grande polyvalence de la part des chefs de projet, qui doivent se montrer aptes à passer d'un métier à un autre, d'une culture à une autre, sans perdre pour autant leurs compétences en
informatique ! Responsables et autonomes dans l'organisation de leur travail, il leur faut aussi posséder le sens du relationnel et de l'initiative.Plutôt méconnus, les informaticiens du secteur public assument pourtant une lourde charge : les nouveaux projets gouvernementaux, dont ceux liés à l'Administration électronique. Impliqués en tant que citoyens, ils ont le devoir
de mobiliser les équipes fonctionnelles et techniques de la collectivité. Forts d'un large éventail de compétences techniques, ils restent garants des délais. Surtout s'agissant de projets de refonte liés aux futures élections
présidentielles... Les plus expérimentés acquièrent une vision globale du système d'information. Ils pourront ensuite évoluer vers des postes en maîtrise d'ouvrage ou maîtrise d'?"uvre, tant dans d'autres services municipaux que dans d'autres
collectivités.Très diversifiés, ces profils de chefs de projet de la fonction publique revêtent plusieurs appellations. Selon le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), le chef de projet informatique peut, selon sa mission, se
dénommer chef de projet utilisateur, chef de projet maîtrise d'?"uvre ou encore pilote opérationnel. Sa charge consiste à contrôler la qualité, les coûts et les délais du projet.
Les chefs de projet passés au crible par les DSI
Depuis deux ans, les directions informatiques des collectivités locales et des ministères se sont penchées sur leur propre place dans la conduite des projets, mais également sur la fonction du chef de projet. Pas si simple. Certains,
comme la DSIT de Versailles, ont établi en ce sens une nouvelle nomenclature, définissant de façon plus précise le rôle du chef de projet pour le contractualiser. ' A la DSIT, nous ne voulons plus employer les termes de chef
de projet. Nous avons dorénavant des conducteurs d'opération et des gestionnaires d'applications. Et rien n'interdit aux premiers de réaliser une mission des seconds, ou vice-versa ', explique Christian Millevoye, responsable
de la nouvelle nomenclature des ingénieurs et coauteur d'un ouvrage sur la conduite de projets en mairie.Prenant en compte cette diversité, les plus autonomes des chefs de projet se forment tout au long de leur carrière. En passant notamment le concours d'ingénieur des collectivités territoriales, qui leur ouvrira de nouvelles
opportunités de carrière. ' Les admis au concours sont inscrits sur une liste d'aptitude qui leur permet de postuler à un poste de n'importe quelle collectivité de France ', précise Fabienne Marty, chef
de projet à la DSIT de la ville de Marseille, concours en poche depuis peu. Mais cette démarche s'apparente à un parcours du combattant. Il faut mener de front son métier au quotidien et sa formation. D'autant que la réussite à un concours de la
fonction publique territoriale ne se traduit pas par un recrutement, mais juste par une inscription sur la liste d'aptitude (établie pour une durée d'un an). C'est au candidat lauréat d'un concours de repérer les collectivités susceptibles de
recruter.c.burger@01informatique.presse.frPour en savoir plus