Exploiter le potentiel des nouveaux terminaux mobiles

La SSII Micropole a dressé plusieurs scénarios novateurs, voire futuristes, d'usages du décisionnel. Ici, ceux liés au reporting mobile adapté à la nouvelle génération de smartphones.
- Quels usages pour le décisionnel de demain ?
- Exploiter les données extérieures à l'entreprise
- Cibler le néophyte du reporting et de l'analyse
- Exploiter le potentiel des nouveaux terminaux mobiles
- Se rapprocher de la production
La business intelligence (BI) mobile a toujours été une priorité. Il y a dix, ans les éditeurs en parlaient déjà… A l’époque c’est le GSM Data qui cristallisait tous les espoirs. Résultat, un flop. Nul n’est prophète en son pays, mais au moins trois raisons laissent croire que le décisionnel mobile a enfin trouvé son époque aujourd’hui.
Première évidence : le débit, avec la 3G, est sans commune mesure avec celui du WAP. Autre raison d’espérer : l’ergonomie de l’affichage des Iphone, Android, Blackberry, etc. est elle aussi incomparable. Enfin, l’exploitation des capteurs sensoriels embarqués dans les mobiles laisse envisager de nouveaux scénarios d’utilisation.
Des écrans tactiles enfin exploités

La business intelligence mobile ne vaut véritablement que si l’on exploite pleinement les capacité des écrans tactiles d’aujourd’hui : multitouch, balayage, zoom… Il y a encore un an, la majorité des solutions en ce domaine se contentait d’adapter la taille des tableaux de bord et des indicateurs, sans tenir compte de la navigation. Aujourd’hui les plates-formes proposent, par exemple, la visualisation de larges tableaux par sélection tactile des colonnes, offrent des fonctions de zoom et d’incrustation d’histogrammes intuitives, et facilitent la visualisation des multiples dimensions via un balayage de l’écran.
« Malgré ces avancées, la BI mobile exigera des utilisateurs qu’ils restreignent un minimum le volume des données exposées dans les rapports. Pas question pour les salariés d’un opérateur téléphonique d’analyser en situation de mobilité des milliers de tickets d’appel sur un iPhone ou sur un iPad », indique-t-on chez Micropole-Univers.
La BI mobile se prête donc davantage aux indicateurs de haut niveau. Des indicateurs qui, par essence, concernent en premier lieu les managers et les cadres de direction. Le problème ? Elle devrait d’abord toucher ceux qui en ont le plus besoin, cest-à-dire les opérationnels et, en particulier, les équipes commerciales disséminées sur le terrain. C’est peut-être là son principal défi.
Tirer parti des capteurs sensoriels des terminaux

Au-delà de la sensibilité des écrans, les plates-formes de business intelligence mobile devront tirer profit de deux autres caractéristiques des terminaux actuels : la géolocalisation et la fonction photo. Avec les GPS embarqués, il s’agira de pousser vers des commerciaux les rapports concernant les magasins près desquels ils se trouvent (chiffre d’affaire du magasin, rentabilité, objectifs associés, promotions en cours, etc).
Quant à la fonction photo, elle leur permettra de capturer un code-barres et de se voir retourner le rapport concernant le produit en question. Ces scénarios, déjà mis en œuvre dans certaines offres, ne sont pas encore en production sur le terrain.
Quand il ne reste plus que le son…
Les situations de mobilité, voire d’extrême mobilité limitent parfois l’usage de l’écran. Que reste-t-il alors ? La vidéo. Certaines plates-formes ont en effet creusé la piste du « rapport animé ». L’utilisateur lance alors la lecture, et son analyse décisionnelle se déroule selon un scénario au préalable défini : les camemberts s’animent, les dimensions se déroulent et les opérations de drill down (des données agrégées vers les données de détail) s’effectuent automatiquement.
Certains éditeurs ont également pensé rajouter le son à la vidéo ! Le service s’adresse entre autres aux conducteurs ou aux aveugles. Les rapports sont décortiqués vocalement : ligne de tableau, indicateurs, histogrammes, etc. Dans le futur on pourrait même s’attendre à ce que cette traduction sonore soit capable de ne sélectionner que les éléments marquants ou changeants des rapports. Par exemple, une zone prenant le pas sur une autre dans les chiffres de vente.
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