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Le laboratoire a complété le PGI Navision 3.7 de Microsoft avec un extranet client et une application décisionnelle.
Le jeune Institut génétique Nantes Atlantique (IGNA) procède à l'analyse de l'ADN humain, sur ordre de l'institution judiciaire. À ce titre, il génère un volume de documents important, en rapport avec le suivi et le contrôle des analyses, la traçabilité des échantillons scellés et les rapports destinés aux juges et aux experts médicaux. ' Soit environ 1 600 dossiers, 15 000 analyses effectuées à partir d'échantillons prélevés sur des scènes de crimes, et de 300 000 à 400 000 impressions par an '. précise Jean-Paul Moisan, directeur général de l'IGNA. Le choix d'un PGI a fini par s'imposer pour prendre en charge ces travaux. Depuis janvier 2004, l'IGNA utilise Navision 3.7 de Microsoft pour gérer sa comptabilité, avec l'environnement Windows Server 2000. Mais le laboratoire entreprend d'en étendre le périmètre fonctionnel, pour traiter également les données d'analyses, les documents et l'activité commerciale.
Retour d'expérience
Le chantier ambitieux repose sur des développements spécifiques, assurés par Isatech. Afin de suivre à la trace les échantillons, les analyses, les rapports financiers, le développement d'un circuit de validation à plusieurs niveaux s'est révélé nécessaire. Lorsque deux résultats se contredisent, l'outil ne transmet pas de données au fichier national des empreintes. Il génère un circuit d'approbation différent et réengage des analyses. Au final, la traçabilité est l'un des bénéfices les plus manifestes. ' Je peux naviguer parmi les analyses et les rapports par un simple clic. Il est aussi possible de retrouver des informations précises concernant la nature des réactifs utilisés, voire d'établir des comparaisons entre les résultats. Des menus contextuels facilitent le tri et la modification des données ', se réjouit Jean-Paul Moisan. Le laboratoire déplore cependant l'absence d'un outil de restitution adapté. La mise en ?"uvre, qui a duré quatre mois, s'achève en avril 2004, pour un coût global élevé de 360 000 euros, soit environ 110 jours de travail/homme.
Perspectives
La loi de finances 2005 obligera les administrations à justifier leurs dépenses, à compter de janvier 2006. ' Nous mettons donc en place une gestion de devis très précise, capable d'indiquer, par exemple, que sur 200 cheveux trouvés, 40 échantillons ont fait l'objet d'analyses, illustre Bernard Charpentier, directeur général adjoint. La nature des réactifs pourra aussi figurer sur ces devis. ' L'autre chantier repose sur le développement d'un extranet destiné aux juges d'instruction. Cet extranet doit permettre d'effectuer des demandes d'analyses et de suivre leur état d'avancement depuis l'accusé de réception jusqu'à la disponibilité des résultats. Enfin, l'institut souhaite se doter d'un logiciel d'analyses et de restitution, destiné à piloter l'activité grâce à des indicateurs-clés (encours client, marge, formation...). L'IGNA, qui vient de terminer la rédaction du cahier des charges, va lancer un appel d'offres. L'ensemble de ces mises en ?"uvre verra le jour d'ici à l'été 2005.
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