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Le moteur de recherche propose des services toujours plus intéressants. Mais les intégrer au système d'information peut s'avérer risqué. Pourquoi ne pas se tourner vers d'autres solutions ?
Google Writely, le traitement de texte ; Google Calendar, l'agenda ; et maintenant Google Notebook, le bloc-notes en ligne. Le célèbre moteur de recherche ne cesse de se diversifier. Mais il n'oublie pas son métier de base.
Il vient ainsi de lancer la version 4 de Google Desktop, son moteur de recherche pour postes de travail. Il multiplie aussi les offensives en direction de l'entreprise avec la Google Search Appliance, sa boîte jaune qui indexe tout l'intranet. Les
prix baissent, et de nouveaux modules apparaissent. Par exemple, la One-Box, qui permet d'accéder en temps réel à des informations issues de progiciels ou de bases de données.Google est donc partout. Ses produits s'avèrent intéressants. Mais peut-on pour autant lui confier aveuglément le patrimoine numérique de l'entreprise ? Depuis l'ouverture de plus en plus importante des informations à travers des
portails, des applications intranets et extranets, la politique de sécurité est devenue plus stricte. Les droits d'accès se voient déterminés de façon très rigoureuse. Et, en cas de fuite, le DSI peut y laisser sa place. On pouvait se protéger des
robots internet. Mais cela semble plus délicat avec un robot capable de s'infiltrer dans tous les PC et les serveurs d'un réseau interne.
Attention aux installations sauvages
Evidemment, Google se veut rassurant. ' La Google Search Appliance ne transmet aucune information hors de l'entreprise. Elle effectue un copier/coller de la politique de sécurité. S'il y a des trous, elle les
reprend ', affirme Laurent Lasserre, directeur des ventes entreprises de la filiale française. Il est donc possible de limiter les risques en confinant le robot à certains portails. En revanche, le copier/coller de la
politique de sécurité sera moins évident avec les connecteurs de la OneBox destinés aux PGI, dont les droits d'accès peuvent être insérés dans l'applicatif lui-même.Reste le problème du poste de travail. Car dans sa version grand public, Google Desktop stocke son index sur internet, chez Google, pour une consultation à distance. La sécurité n'apparaît donc pas garantie. De nombreux utilisateurs
apprécient les services de ce logiciel et le sollicitent chez eux. Ils exerceront sans aucun doute une pression sur les DSI. Mieux vaut donc anticiper, en installant la version entreprise de Google Desktop, contrôlable par le service
informatique.
Une alternative au 100 % Google
Et pour ceux qui ont encore des doutes face à un outil au croisement d'une offre professionnelle et d'une autre grand public gratuite (avec tout ce que cela comporte), d'autres solutions restent possibles. Le logiciel libre a permis
l'émergence du moteur Lucene, produit 100 % Java qui permet l'intégration à de multiples environnements applicatifs. Exalead, Lingway ou Sinequa commercialisent des moteurs de recherche particulièrement intéressants. Ils proposent à
l'utilisateur, en complément des mots clés, des concepts pour affiner sa navigation ou rebondir sur des éléments connexes. Les différentes approches, qu'elles soient statistiques ?" basées sur des modèles mathématiques ?" ou
linguistiques ?" fondées sur des modèles sémantiques ?" constituent une alternative au 100 % Google.En revanche, sur ce terrain, les grands éditeurs de bases de données se montrent encore timides. Pourtant, l'intégration, par le biais du SGBD, de l'outil de recherche au PGI ou au décisionnel pourrait se révéler intéressante.Alors, pourquoi ne pas se tourner vers des outils spécialisés pour rechercher des données dans le système d'information de l'entreprise, et apprécier Google sur son activité de base : la recherche sur internet.