Favoriser la mixité dans les entreprises IT
La branche Syntec compte seulement un tiers de femmes
S'il est un secteur où les femmes sont sous-représentées, c'est bien l'informatique. En effet, elles ne représentent qu'un salarié sur trois de la branche Syntec, contre 52 % en moyenne dans la population active. Dans les sociétés de l'ingénierie et de l'informatique, on dénombre respectivement 74 et 72 % d'hommes, alors que la parité est plus que respectée dans les domaines de l'étude et du conseil (49 %).Pour Florence Chappert, responsable du projet Genre et conditions de travail à l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact), une meilleure mixité passe par une prise en compte de l'articulation des temps professionnels et personnels. “ L'organisation du temps de travail est plus pénalisante pour les femmes, qui prennent davantage en charge les tâches domestiques. Mais une absence pour raisons familiales peut l'être aussi pour les hommes, notamment dans les sociétés où le présentéisme est perçu comme un indicateur de performance. ”Or, un accord d'entreprise sur l'aménagement du temps de travail peut aider à prendre certaines mesures, telles qu'accorder un accès au temps partiel avec réduction des objectifs, sans pénalisation des carrières ; inciter les pères à prendre leur congé de paternité ; éviter les réunions tôt le matin et tard le soir ; favoriser et encadrer le télétravail. Il s'agit également d'améliorer l'accès aux formations des femmes : en 2009, la moitié des hommes en ont reçu une, contre un quart des femmes seulement.Pour Florence Chappert, l'image technique du métier de l'informatique doit évoluer. “ Il exige des compétences relationnelles capables d'attirer les femmes. Il faut valoriser ces aptitudes lors des entretiens d'évaluation, car elles sont nécessaires au travail en équipe, aux relations avec les clients, et elles aident à mener à bien des projets. ”
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