Fondateurs d’entreprises innovantes, qui êtes-vous ?

Une étude menée conjointement par Oséo et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dresse le portrait-robot du créateur d'une entreprise innovante. Peu de surprises.
La création d’une entreprise innovante (CEI) n’est pas une affaire de solitaire. En effet selon l’étude d’Oséo et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, c’est une aventure à deux voire plus, la moyenne se situant à 2,7 personnes dans l’équipe pilote. Seulement 3 CEI sur 10 n’ont qu’un seul porteur de projet.
Une affaire d’hommes
Seules 8 % des femmes se lancent dans la création de ce type d’entreprises, contre 30 % pour des entreprises plus classiques. On observe également que les hommes portent des projets dont les plans de financement sont plus importants, puisqu’ils sont à la tête de CEI dont les montants sont 1,8 fois supérieurs à ceux des femmes.
Une affaire d’ingénieurs
Pour les créations d’entreprises dans le secteur du numérique – dominant dans les CEI, avec 37 % pour celui du logiciels et multimédia et 14 % pour l’électronique et traitement du signal –, ce sont des diplômés d’écoles d’ingénieurs mais aussi des deuxièmes ou troisièmes cycles de l’enseignement supérieur qui sont à l’initiative des projets. La moyenne d’âge est de 39 ans.
Une affaire d’entrepreneurs
Quarante pour cent des fondateurs d’entreprises innovantes s’étaient déjà essayés à la création contre 21 % seulement chez les femmes. On remarque que, pour 37 % d’entre eux, il existe une tradition d’entrepreneur dans l’entourage familial ou proche. La vision qu’ils ont de leur futur s’inscrit dans la durée puisque, pour 80 % d’entre eux, leur objectif n’est pas de céder leur entreprise après l’avoir mise sur des rails, mais bien d’en rester le directeur. A noter que la moitié des porteurs de projet avaient au préalable des responsabilités d’encadrement dans une entreprise. Les principales fonctions qu’ils occupaient étaient du ressort d’une direction ou de l’encadrement de la R&D.
Une affaire de directeurs
Quatre-vingt-dix pour cent sont, au moment de la création, les dirigeants de l'entreprise ; 50 % s’occupent également de la R&D et 10 % de la commercialisation et du marketing. Les créateurs cumulent donc souvent au moins deux fonctions au lancement du projet et la combinaison la plus courante associe, a minima, direction et R&D.
Hélas ! Contraints d’ouvrir leur capital pour se développer, leur situation évolue au court du temps. Ils perdent non seulement leur position d’actionnaire dominant, mais cèdent également bien souvent la direction de l’entreprise. Un vrai traumatisme pour ces entrepreneurs !
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