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Chacun des 170 journalistes de la chaîne de télévision française dispose, sur la même machine physique, d'un PC pour les images, et d'un autre pour la bureautique.
Chez France 24, la nouvelle chaîne de télévision française d'information en continu à vocation internationale, l'informatique et la vidéo se marient jusque sur les postes des 170 journalistes. Chacun d'eux livre à la régie un produit
' prêt à consommer ', contenant les images, les commentaires, et les ' synthés '(incrustations). Tout est fait sur un PC, dans la salle de rédaction
(news-room) ou sur son PC portable à l'autre bout du monde. Les programmes de France 24 sont diffusés sur le câble et le satellite, et demain au sein des bouquets DSL. Sur le site web de la chaîne (www.france24.com), les vidéos sont téléchargeables sous forme de fichiers au format WMV.Fourni par Avid, le serveur Isis constitue le c?"ur du système vidéo-informatique. Gigantesque réservoir d'images, il stocke jusqu'à 3 000 heures de programmes. C'est là que les journalistes puisent les vidéos provenant de
l'extérieur, ou tournées dans les studios de France 24. Ils y déposent aussi leurs propres sujets finalisés. Pour élaborer leurs programmes, les responsables d'émissions et de journaux viennent piocher dans ces contenus.
Deux écrans, un seul clavier
Chaque journaliste possède deux PC Windows en un. Le premier pour les applications métier ?" et notamment le logiciel de montage vidéo Avid ?" le second PC, installé sur une machine virtuelle VMware, prend en charge la
bureautique?" la messagerie, par exemple ?" et la téléphonie sur IP. Le but : éviter que les problèmes d'une catégorie d'applications perturbent l'autre. ' Et n'avoir qu'un seul clavier et une seule souris est
plus convivial que de passer d'un PC à l'autre ', explique Frédéric Brochard, directeur technique. Le journaliste travaille néanmoins sur deux écrans. Chaque machine physique possède deux cartes réseaux Gigabit Ethernet
?" une par PC virtuel. Le Gigabit Ethernet est un peu riche pour la bureautique, mais se justifie pour la vidéo. Les images circulent sur le réseau au format DVC Pro à 25 Mbit/s.Pour construire ses sujets, le journaliste accède à plusieurs sources d'images. D'abord, celles qui proviennent de la chaîne elle-même, qui organise des débats en français et en anglais. D'autres images émanent des deux maisons
mères : TF1 et France Télévision. Elles arrivent par fibre, au format SDI brut à 270 Mbit/s. Elles sont ensuite converties au format DVCPro pour être exploitées par les journalistes. Les autres chaînes et les agences envoient aussi leurs
images au format MPEG2 à environ 4 Mbit/s. Enfin, les journalistes en déplacement disposent de caméscopes numériques et de PC portables. Les images sont enregistrées sur une carte 8 Go au format PCMCIA. Pour le montage, elle est glissée
dans le PC, et le journaliste utilise le logiciel Avid. Une fois le reportage ficelé, le journaliste se connecte, via internet, au nodal de France 24 depuis sa chambre d'hôtel ou une salle de presse. Le logiciel Clipway convertit le fichier au
format MPEG, lorsque la bande passante est suffisante, ou au format plus compressé WMV lorsque le tuyau est plus petit.j.soules@01informatique.presse.fr