France Télécom : le moral des troupes remonte

Un an et demi après la dramatique vague des suicides, France Télécom présente la deuxième édition de son baromètre social. Le moral des salariés s'améliore.

En progrès. 84 % des salariés français de France Télécom considèrent que la qualité de vie au travail dans leur entreprise est identique voire meilleure que celle d’autres entreprises. Ils étaient 79 % en octobre 2010. La note de satisfaction à leur entreprise a, elle aussi, progressé. Sur une échelle de 0 à 10, elle s’établit à 6,7, contre 6,2 quelques mois plus tôt. La moyenne en France se situant à 6,9.
Cette deuxième édition du baromètre social de l’opérateur a été réalisée au mois de décembre dernier par l’institut CSA. Quelque 4 000 collaborateurs étaient interrogés à travers une cinquantaine de questions portant sur les relations managériales, la qualité de vie au travail, la reconnaissance, les perspectives professionnelles ou la stratégie de l’entreprise.
Sur cinq thématiques, les indicateurs progressent, les deux points les plus faibles restant la rétribution équitable de l’engagement et la valorisation des parcours professionnels. Plus on monte dans la ligne managériale, et plus l’écart se creuse sur ces deux thèmes ayant trait à la reconnaissance. Les femmes étant globalement moins sévères.
Interrogé par L’Express, Bruno Mettling, DRH, estime que France Télécom est au milieu du gué. Si l’opérateur n’est "pas encore la référence sociale qu'il se doit d'être", "le France Télécom de 2011 n'est plus le France Télécom de 2009".
« La plus grande crise sociale qu’ait connue l’entreprise »

« Dix huit mois après la plus grande crise sociale qu’ait connue l’entreprise », la CFDT concède que des accords majeurs ont permis quelques avancées. Pour autant, le syndicat estime que les salariés ne ressentent toujours pas des changements durables dans leur quotidien.
Et appelle à redoubler d’efforts. « Alors que le départ récent de Didier Lombard doit permettre de définitivement tourner la page des années noires de l’entreprise […], il ne faudrait pas que le nouveau contrat social voulu par Stéphane Richard ne s’avère être qu’une coquille vide. »
La CFDT rappelle ses exigences en matière d’insertion des jeunes. Pour réussir l’objectif de 3 500 jeunes alternants et le recrutement en CDI de 1 200 d’entre eux, il faut assurer derrière une formation de qualité et favoriser le transfert de compétences via le tutorat.
Le syndicat entend aussi valoriser les salaires – au-delà de l’augmentation moyenne de 1,5 % proposée par la direction dans le cadre des NAO 2011 -, d’étendre le télétravail ou de combattre les inégalités entre les femmes et les hommes.
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